samedi 11 octobre 2008

P : Prise (la) de Saint Sever lors des grandes manoeuvre du 18ème corps d'armée en octobre 1875

 

En 1871, après la déroute dans la guerre franco-prussienne, la 3ème république prépare la revanche en tirant les conclusions des défauts du matériel français : canon se chargeant par la gueule, manque de mitrailleuses, états-majors à renouveler, utilisation de la voie ferrée qui est en plein développement sur le territoire.

En automne 1875, l’état-major du 18ème corps d’armée sous les ordres du général Gaétan de Grimaudet de Rochebouët organise une grande manœuvre en profitant des deux seules voies ferrées autour de Saint-Sever : Bordeaux Dax et Morcenx Tarbes.

Le journal, La Chalosse dans son édition du 31 octobre décrit l’évènement. Copier la faute et l'agrandir

 

OBJECTIFS : la défense et la prise de Saint Sever par un ennemi venant du nord et de l’est constitué par la 35ème division et la défense étant confiée à la 36ème division.

Les deux divisions arrivent à Mont de Marsan et à Grenade mobilisant 11 000 hommes

DEFENSE DE LA VILLE confiée à la 36ème DI qui doit perdre la bataille et se replier sur Montfort par les routes de Doazit et de Mugron

ATTAQUE DE LA VILLE confiée à la 35ème qui doit attaquer par les nationales 133 et 124 et par Montgaillard et Montsoué, la commune récemment créée.


ARMEMENT :

Fusils :

 Le Chassepot 1866 a été modifié par Gras. Il doit être encore utilisé par une partie du 18ème corps d’armée.

 

Le Gras 1874 a été peu à peu réceptionné dans les régiments surtout de l’est de la France.

Mitrailleuse :

de Reffye 1866 modifiée

Canons

                                                     de Reffye 85 mm modèle 1873.

 Le canon Lahitolle de 95 mm sort en 1875 mais est utilisé en priorité dans les armées du nord et de l’est. Le système de Bange n’arrive qu’en 1877.

ETUDE DE LA MANŒUVRE PAR L’ETAT MAJOR DU CORPS D’ARMEE :

Pour une attaque venant du sud comme fin février 1814, le plateau d’Escalés Laloubère est le point faible. Surtout que les assaillants peuvent utiliser les positions du Béou et de Capelle et même à l’ouest du Pipoulan pour détruire le seul pont sur l’Adour coupant ainsi la retraite à la troupe qui défend la ville entre les ravins du Touron et de Proyan.

Pour cette manœuvre l’ennemi arrive du nord, du nord-est et de l’est.

Chronologie prévue : vendredi 15 samedi 16 et dimanche 17 et repli sur Montfort et retour par les gares de Dax, Grenade et Mont de Marsan.


DEROULEMENT DE LA BATAILLE :

Il ne se passe pas comme prévu car le vendredi 15 octobre, il y a une forte tempête sur la Gascogne, les 2 journées initialement prévues sont regroupées sur le samedi.

Samedi 16 octobre :

Légende

En bleu les positions de départ de la 36ème division

A Batterie d’artillerie

B Bataillon d’infanterie

En rouge les positions de départ de la 35ème division

A Batterie d’artillerie

B Bataillon d’infanterie 

Principales positions de la défense (36ème)

Artillerie

Carrefour de Péré, Pipoulan, Morlanne, Béou

Infanterie

En éventail sur les 3 routes autour du carrefour de Péré, Marroc, pentes Morlanne, Soustras et Loubart-route de Montsoué.

Cavalerie

En reconnaissance au nord, au nord-est et à l’est de la ville

Positions de départ de l’attaque (35ème)

Artillerie

Bourg actuel de Bas Mauco

Infanterie

Estignols, Peille de Lin, Xaintraille, Miégeborde, Camalot, Montsoué (gros des troupes)


Mouvement des attaques de la 35ème division

RIVE DROITE

Avance prudente sur les routes de Grenade, de Xaintraille, de Mont de Marsan et d’Aurice

RIVE GAUCHE

Grande attaque depuis la toute nouvelle commune de Montsoué (crée en 1875) par le Bos de Dessus (actuelle D 25).

Devant cette importante attaque vers Escalès, les troupes situées sur la rive droite se replient par le pont de pierre actuel. L’artillerie repliée de la rive droite s’installe dans la rampe de Morlanne (9 pièces). Une compagnie du génie fait sauter une partie du pont. La batterie du Béou part vers Mugron. Les batteries de la côte, de Morlanne et du Pipoulan ouvrent le feu afin que le génie des assaillants n’installe pas une passerelle pour remplacer les travées détruites.

A ce moment-là, il y a 2 batailles simultanées au niveau du carrefour de Montsoué-Eyres actuellement zone d’activités d’Escalès et au Bas du Pouy.

La 36ème bat en retraite par les routes d’Audignon vers Doazit et Mugron et de Montaut vers Mugron puis Montfort.

La 35ème entre en ville en fanfare.

Dimanche 17 octobre

A 11 heures, le 28ème bataillon de chasseurs à pied, des hommes du 57ème, du 144ème de ligne, de 2 batteries et de la télégraphie militaire avec les états-majors remplissent l’abbatiale pour la messe solennelle. A cette époque, l’église catholique n’est pas séparée de l’état. Puis, la population et les troupes assistent à un concert place du Tour du Sol.

Lundi 18 octobre

Alors que la 36ème division cantonne à Montfort, le service télégraphique du corps d’armée établit une liaison par câble dans un fossé de la route entre Grenade et Saint Sever. 

Mardi 19 octobre à 12 heures

Fin de la manœuvre 

Jeudi 21 octobre

Grande revue à Dax et dispersion par les gares de Dax, Mont de Marsan et Grenade.

 

 

 

 

 

 

 

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