DEUXIEME PARTIE : PAGES ALLANT DE 41 A 79
Tableau de
l'évolution de population
|
||||||
St
Sever
|
Evolution
|
St
Sever
|
Evolution
|
|||
1801
1806
1822
1831
1836
1846
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
|
5 368
5 266
5 400
5 494
5 863
5 238
5 010
4 882
4 808
4 818
4 980
4 799
4 916
|
– 102
+138
+ 94
+369
– 625
– 228
– 128
– 74
+ 10
+ 62
–181
+117
|
1886
1891
1896
1901
1906
1911
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1968
|
4 864
4 869
4 805
4 769
4 769
4 664
4 527
3 967
3 855
3 727
3 822
3 983
4 360
|
– 52
+ 5
– 64
– 46
–105
–137
–560
–112
–128
+ 95
+161
+377
|
1954
|
1962
|
1968
|
|||||
St
Sever
|
St
Sever
|
Mt
de Marsan
|
St
Sever
|
Hagetmau
|
Landes
|
France
|
|
0 à 24 ans
25 à 64 ans
65 ans et plus
0 à 20 ans
20 à 64 ans
65 ans et plus
Hommes
Femmes
|
33
%
50
%
16
%
|
35,4
%
47,8
%
16,8
%
|
33,4
%
54,8
%
11,8
%
|
37,2
%
46,5
%
16,3
%
34,2
%
49,8
%
16
%
47,2
%
52,6
%
|
33,8
%
53,6
%
12,6
%
47,4
%
52,8
%
|
29,6
%
53,9
%
16,5
%
|
32,2
%
54,4
%
13,4
%
47,8
%
52,2
%
|
55
Années
|
N
|
P
|
N - P
|
N – P
P
|
1928
1929
1930
1931
1932
1933
1934
1935
1936
1937
1938
1939
1940
1941
1942
1943
1944
1945
1946
1947
1948
1949
1950
1951
1952
1953
1954
1955
|
49
74
53
52
57
50
38
65
55
45
45
59
48
42
34
42
51
52
61
66
70
52
67
60
74
60
73
62
|
18
25
20
20
23
10
10
21
22
15
24
22
13
10
18
14
13
15
20
33
31
29
42
29
47
34
45
42
|
31
49
33
32
34
40
28
44
33
30
21
37
35
32
16
28
38
37
41
33
39
23
29
31
27
26
28
20
|
63,3 %
66,2 %
62,3 %
61,6 %
59,6 %
80,0 %
78,5 %
67,7 %
60,0 %
66,6 %
46,6 %
62,6 %
73,0 %
76,1 %
47,0 %
66,6 %
74,5 %
71,1 %
67,3 %
50,0 %
55,8 %
44,2 %
42,3 %
51,6 %
36,5 %
43,3 %
38,3 %
32,3 %
|
61
Arrivants bruts – Naissances Saint Séverines = Immigrants
I1 = 428 – 9 = 419 (Cité Montadour)
I2 = 176 – 46 = 130
I3 = 226 – 39 = 187
I4 = 139 – 34 = 105
I5 = 151 – 50 = 93
I6 = 151 – 47 = 104
I7 = 106 – 43 = 63
Immigrants = 1 101
Connaissant le solde migratoire et les immigrants, nous pouvons calculer les émigrants.
Soit 306 = 1 101 – émigrants
Emigrants = 795
Il est donc arrivé 1 101 personnes soit 184 par an et il en est parti 132 par an.
Age des immigrants (figure 14)
Il provient aussi des listes nominatives du recensement de 1968. De ce calcul, se dégagent des grandes dominantes :
27,2 % du total des immigrants ont entre 0 et 10 ans
19,2 % do 11 et 25 ans
31,3 % do 26 et 40 ans
22,3 % do au-dessus de 40 ans
Saint Sever a gagné de 1962 à 1968 des éléments jeunes. Il s'agit en majorité des militaires. Les couples de 26 ans à 40 ans sont accompagnés par plusieurs enfants de 0 à 10 ans. Nous retrouvons ci la pyramide des âges de la Cité Montadour. Les immigrants de 55 à 70 ans sont constitués de retraités qui viennent ou reviennent au pays. Au-delà, les immigrants sont presque tous des nouveaux pensionnaires de l'Hospice ou des personnes âgées qui arrivent pour vivre avec leurs enfants.
Lieu de naissance des Saint Severins en 1968 (figure 10)
Les chiffres sur la commune comprennent toute la population et sont extraits des listes nominatives du recensement. Pour Hagetmau, les pourcentages sont issus des listes électorales et ils sont donc moins précis.
62
1968 |
Commune |
Canton |
Sud-Est Landes |
Reste des Landes |
Mont de Marsan |
Départem. voisins |
France |
Outre-Mer |
Etrangers |
|
St Sever |
43,5 % |
10 % |
10,1 % |
4,4 % |
5,2 % |
7 % |
15,3 % |
2,8 % |
1,6 % |
|
Hagetmau |
44,3 % |
15 % |
25,0 % |
9,0 % |
1,4 % |
12,78 % |
|
|
|
Ce tableau est pour St Sever le prolongement d'un passé récent et reflète exactement les fluctuations du solde migratoire au XXème siècle.
Si les gens nés dans la commune fournissent le même pourcentage à St Sever et Hagetmau, les habitants nés dans le canton, dans le Sud-Est des Landes (région du département située au sud du Midou et de la Midouze, à l'est d'une ligne Tartas-Tilh) et dans le reste des Landes, sont répartis de façon différente dans les deux villes. Hagetmau a attiré à elle des chalossais et des landais en quête de travail. Les faibles offres de travail de St Sever se ressentent sur ces chiffres (Hagetmau 40 % et St Sever 25 %). St Sever a un nombre important d'habitants nés à Mont de Marsan en raison de l'immigration de nombreux militaires venant avec leurs enfants du chef lieu. Le fort pourcentage d'habitants nés hors d'Aquitaine et dans les territoires d'Outre Mer s'explique aussi par les militaires et leurs enfants.
Le mouvement migratoire du 1er mars 1969 au 28 février 1971 :
Faute de recensement plus récent, cette étude provient du dépouillement des rectifications des listes électorales. Il nous faut déplorer la disparition des feuilles de ce document entre le 1er mars 1968 et le 28 février 1969. Cette carence nous empêche de joindre cette étude avec le recensement.
Les tables rectificatives des listes électorales comprennent des subdivisions : les additions et les radiations.
Parmi les additions, nous comptons les immigrants et les jeunes Saint Séverins qui arrivent en âge de voter. Dans les radiations, nos trouvons les émigrants et les morts. Le décompte est facile à effectuer et ainsi, nos obtenons les chiffres suivants :
Additions brutes : 349 avec 252 immigrants
Radiations brutes : 222 avec 115 émigrants
Nous avons donc un solde migratoire apparent de + 137 pour 2 ans, soit 15,7 % par an.
La comparaison ne peut être faite avec le solde migratoire absolu de 1962 à 1968 en raison de l'absence sur les listes électorales des éléments jeunes, en particulier les adolescents qui fournissent une grande partie des émigrants. L'opération immigrante moins radiations brutes (émigrants + morts) donne l'évolution de la population adulte. Ce chiffre est de plus de 30 pour 2 ans. Nous ne pouvons pousser plus en avant l'évolution actuelle de la population en raison de la méconnaissance de l'importance de l'émigration adolescente face à la natalité …
63
Age des migrants (figure 15)
La majorité des immigrants ont de 21 à 40 ans mais l'arrivée de retraités et de vieux à l'Hospice est notable à partir de 60 ANS. Les émigrants se situent dans les classes jeunes (militaires, fonctionnaires mutés, mais aussi certains ouvriers), les personnes âgées restent au pays, l'émigration est inexistante à partir de 70 ans.
Lieux d'arrivées et de départs des migrants :
|
Lieux d'arrivées |
Lieux de départ |
Excédent |
% des excédents |
Canton Sud-Est des Landes Mont de Marsan Landes Départements voisins France |
30 45 11 21 32 113 |
8 27 13 11 15 41 |
+ 22 + 18 - 2 + 10 + 17 + 72 |
16,1 % 13,1 %
7,3 % 12,4 % 52,5 % |
Il notable de voir la moitié des excédents migratoires se dirigeant vers la France. Les immigrants venant de la France sont composés de militaires et de retraités. Les émigrants sont essentiellement des militaires. Le déficit avec Mont de Marsan s'explique par l'attraction du chef lieu et par le départ de migrants journaliers vers la première ville des Landes. L'excédent positif avec le canton et le sud-est des Landes provient des créations récentes d'emploi au Cap de Gascogne.
Connaissant les bilans naturels et les soldes migratoires depuis 1821, l'étude de l'évolution de la population est maintenant possible.
64
CHAPITRE IV
ETUDE DE L'ÉVOLUTION DE LA POPULATION
L'analyse des deux soldes permet de connaître l'origine de l'évolution de la population entre 2 recensements. Nous avons choisi les recensements des années impaires (1821-1931-1941, ..) jusqu'en 1931, puis ensuite tous les recensements (figure n° 12).
De la figure 12, nous retenons 5 grandes périodes dans l'évolution de la population.
De 1801 à 1840 : forte croissance
Au début, la hausse est due à l'excédent naturel mais il est remplacé par le fort excédent migratoire des années 1830. La cause de ce phénomène, nous l'avons déjà vue, est l'exode rural vers Saint-Sever qui devient une "ville-relais".
De 1841 à 1860 : la première forte baisse
Les nouveaux venus n'ayant pas trouvé d'emplois satisfaisants fuient le Cap de Gascogne en masse. La hausse de la natalité, et par conséquent de l'excédent naturel, issue de l'arrivée de ces ruraux ne peut compenser les départs.
De 1861 à 1871 : un redressement éphémère
Contrairement à la période précédente, c'est l'immigration qui prime la baisse de la natalité provenant du départ des jeunes.
De 1872 à 1945 : une longue décadence
L'inexplicable sursaut migratoire de la fin du Second Empire, s'il se maintient encore de 1872 à 1880, diminue et devient peu à peu négatif. Durant cette période, le déficit naturel est terrible et s'accentue jusqu'en 1930 puis diminue et stagne jusqu'en 1953. La baisse de la natalité est un caractère particulier des populations vieillies. La situation à cette époque est dramatique. Saint-Sever n'enregistre plus de soldes positifs de 1885 à 1935, si nous exceptons le léger redressement du bilan naturel de 1901 à 1910.
65
De 1946 à 1953 : une timide croissance
La reprise des activités de l'après guerre favorise les petites entreprises locales et l'immigration vers Saint-Sever reprend. Le bilan naturel étant nul, la croissance de la population provient entièrement de l'excédent migratoire.
Comparaison des courbes de la population de 4 villes landaises (figure 13)
Nous avons choisi 4 villes à évolutions différentes : Aire, Hagetmau, Saint-Sever et Mugron.
De 1801 à 1840, les 4 communes connaissent de fortes augmentations, il s'agit là d'un phénomène général. De 1840 à 1860, Mugron et Saint-Sever, villes sans activités artisanales importantes, chutent tandis qu'Aire continue son développement et que Hagetmau stagne. De 1860 à 1900, la baisse est légère et générale sauf pour Hagetmau qui garde sa population constante. De 1900 à 1935, l'effondrement de la population atteint fortement les 4 villes. De 1936 à nos jours, les 4 cités connaissent chacune une évolution différente .
Aire, grâce à l'industrie aéronautique et au développement du petit centre tertiaire, voit une augmentation considérable de sa population (indice 214 en 1968). Hagetmau a aussi une croissance due à l'industrialisation et l'indice de cette cité est de 161 en 1968. Les deux dernières cités possèdent un trait commun en 1968 : leur indice est inférieur à 100 (Saint-Sever 81 et Mugron 72). Malgré la ressemblance d'évolution jusqu'en 1962, ces deux cités connaissent depuis un sort différent. Mugron qui n'a ni activité industrielle ni militaire, s'enfonce tandis que le Cap de Gascogne continue à redresser sa courbe de population.
Depuis 1926, la courbe est approximativement une parabole qui a comme point le plus bas 1946. En 1968, la ville a la même population qu'en 1927 ou 1928. Actuellement, nous pouvons évaluer la population entre 4 500 et 4 600 habitants, soit la même population qu'au début des années 1920. Saint-Sever aurait regagné la forte baisse de l'entre-deux guerres.
66
CHAPITRE V
RÉPARTITION PAR CATÉGORIE D'ACTIVITÉ
ECONOMIQUE DE 1954 à 1971
La situation avant 1962
- Avant 1954 :
Les chiffres font ici défaut et les études monographiques d'avant 1954 sont très imprécises et peu éloquentes.
Le secteur primaire devait représenter près de 30 %, femmes exclues. Le secteur secondaire autour de 20 % était constitué d'ouvriers de petites entreprises dépassant rarement 50 employés : graviers, bâtiment, plumes, conserves, faïences, sièges, activités aux transports, etc …Le secteur tertiaire fournissait près de la moitié de la répartition, il était dominé par le commerce et les professions libérales (médecine et justice) et aussi clergé.
- Le recensement de 1954
D'après les données de ce recensement, il y a 1 760 actifs, soit 46,1 %, dont 652 femmes soit 37,1 % des actifs. Le secteur primaire comprend 467 hommes et 225 femmes ce qui représente 39,4 %. Le reste s'élève à 613 soit 35,7 %.
L'agriculture prend une grosse place dans la répartition de Colin Clarck. L'industrie et les transports occupent une faible part.
L'évolution de 1962 à 1968 :
L'Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques possède pour toute la France le même découpage dans la répartition de la population active employée par catégorie d'activité économique. Pour Saint-Sever, il nous a semblé bon de faire faire un découpage plus fin et plus adapté au tertiaire pour les données extraites des listes nominatives du recensement de 1968, c'est à dire pour la répartition par catégorie d'activité économique de la population active Saint-Séverine en 1968 et pour les immigrants de 1962 à 1968. La présence importante de certaines catégories comme les militaires, le clergé et de service santé justifient notre découpage suivant :
67
Secteur primaire : Agriculture (femmes exclues)
Secteur secondaire : Industries, industries extractives, bâtiment
Secteur tertiaire : Militaires
Clergé
Santé
Enseignement
Commerce et petit artisanat (bâtiment exclu)
Services publics restants et services domestiques
Bureaux
La catégorie classée "Bureaux" comporte toutes les personnes qui travaillent dans un bureau, c'est à dire banque, assurances, administration. Cette catégorie semble au premier abord curieuse, nous l'avons choisie car elle nous paraît très significative pour une ville de cette taille.
Si nous avons choisi les listes nominatives, c'est pour éviter les légères erreurs des feuilles INSEE en raison du sondage au quart.
Tableau des résultats des deux recensements
Il s'agit ici de la répartition INSEE
|
1954 % |
1962 |
% |
1968 |
% |
Evolution 62-68 |
Hommes Femmes Total |
62,90 37,12 |
1086 810 1816 |
57,3 42,3 100 % |
1128 656 1764 |
63,1 36,9 100 % |
+ 42 − 194 − 112 |
Secteur primairePêche Agriculture – Forêt |
0 |
0 764 |
0 39,2 |
0 484 |
0 27,1 |
0 − 280 |
Secteur secondaireIndustries extractrices Industrie Bâtiment et T.P. |
|
29 249 145 |
1,5 13,1 77,65 |
28 164 160 |
1,5 10,3 8,95 |
− 1 − 65 + 15 |
Secteur tertiaireTransport Commerce, Banque, Assurance Services Services publics Défense, Administration |
|
32 272 240 165 165 |
1,7 14,4 12,6 8,7 8,7 |
52 364 248 264 264 |
2,9 20,4 14 14,8 14,8 |
+ 20 + 108 + 8 + 99 + 99 |
Secteur primaireSecteur secondaire Secteur tertiaire Secteur secondaire + Transport Secteur tertiaire − Transport |
39,4
24,9 35,7 |
764 423 709
|
39,2 22,4 38,4 24,1 36,7 |
484 372 928 |
27,1 20,8 52,1 23,7 49,2 |
− 280 − 51 + 219 |
68
De 1954 à 1962, les secteurs primaires et secondaires baissent légèrement et le secteur tertiaire gagne 10 %. Ce fait prouve la stagnation et la fixité des activités économiques Saint-Séverines durant cette période. L'agriculture représente encore l'activité dominante à Saint-Sever.
L'évolution entre le recensement de 1962 et celui de 1968
- Le secteur primaire :
La concentration agricole qui avait peu touché Saint-Sever jusqu'alors se développe et les jeunes ruraux de la génération d'après 1945 fuient la terre pour les autres secteurs d'activités. La baisse porte sur 280 personnes, ce qui fait passer le pourcentage du secteur primaire de 39,2 à 27,1 %.
- Le secteur secondaire :
La baisse de certaines activités comme le bois n'est pas compensée par l'augmentation dans le bâtiment et les travaux publics. Le pourcentage du secteur secondaire baisse de 1,6 %.
- Le secteur tertiaire :
C'est le grand gagnant de cette période. Il augmente de 12,5 % à cause de l'arrivée des militaires, de l'augmentation des services publics des transports, des banques et des assurances.
- La répartition par catégorie d'activité économique des immigrants de 1962 à 1968
Ici, nous prenons la répartition définie plus haut. Il est arrivé 353 personnes actives sur 1 101 immigrants, soit 32 %. Ce chiffre est inférieur au taux d'actifs dans la population Saint-Séverine.
Les immigrants actifs se répartissent irrégulièrement comme le montre le tableau ci-dessous :
Secteur primaire : 16 soit 4,5 % des actifs
Industries 33 9,35
Bâtiment et T.P. 20 5,65
Secteur secondaire 53 15
Militaires 126 35,7
Clergé 10 2,8
Santé 17 4,8
Enseignement 22 6,2
Commerce 32 9,1
Services 46 13
Transport 6 1,7
Bureaux 24 6,6
Secteur tertiaire 284 80,5
69
70
Il faut noter la faiblesse des immigrants dans le secteur primaire. Il s'agit ici soit de quelques familles qui ont permuté les exploitations soit de l'arrivée par le mariage de jeunes ruraux chalossais.
Dans le secteur secondaire, les immigrants, sauf dans l'industrie alimentaire, arrivent sur des places vacantes et non sur des créations d'emploi.
Dans le tertiaire, il faut analyser en détail les secteurs en raison des mutations des fonctionnaires. Le fort pourcentage des militaires correspond à des gains de population. La récente installation des aviateurs (1966-1967) n'a pas encore permis l'immigration de couples en remplacement des mutés.
Dans le clergé, l'enseignement, la mobilité de ces catégories nous empêche de tirer des conclusions. L'agrandissement de la clinique Fournier et de l'hôpital expliquent l'augmentation du service santé. Dans le commerce? les immigrants viennent de permutations de gérants ou de l'arrivée par mariage d'éléments étrangers à la commune. La croissance des catégories "services et transports" correspond en majorité à des créations d'emplois. Cette étude n'est pas sûre mais nous pouvons quand même tirer quelques conclusions. LES catégories d'activités économiques qui ont augmenté sont l'industrie alimentaire, la défense nationale, la santé, les services, les transports et les bureaux.
Le recensement de 1968 (figure n° 15)
D'après le dépouillement des listes nominatives de 1968, nous arrivons à 1 565 actifs (femmes du secteur primaire exclus). La différence avec les résultats du sondage au quart de l'INSEE est de 11 actifs soit 0,7 %.
Il y a donc 1 565 actifs qui représentent 35,9 % de la population et 2 795 inactifs, sot 64,1 %. Dans les inactifs, nous comptons 212 étudiants. Il y a 1 112 actifs hommes (71,2 %) 453 femmes (28,8 %).
La pyramide des âges avec les actifs (figure n° 10) montre le déséquilibre entre les deux sexes. Malgré le creux dans la tranche d'âge 21-24 ans dû à la guerre, la majorité des jeunes femmes travaillent de 18 à 27 ans. Ensuite le repli causé par l'arrivée au foyer d'enfants est marqué. Les femmes sont migratoires dans le clergé, dans les services et les bureaux.
71
Tableaux de la répartition par catégorie d'activité économique des actifs :
Secteur primaire : 303 soit 19,3 % (Hommes seulement)
Secteur secondaire 359 23
Militaires 137 8,8
Clergé 34 2,2
Santé 27 1,7
Enseignement 52 3,3
Commerce et petit 241 15,4
artisanat
Services 224 14,3
Transport 57 3,6
Bureaux 124 8
Secteur tertiaire 903 57,6
Le secteur primaire ne comprend que des agriculteurs ; cette activité est en déclin à Saint-Sever.
Le secteur secondaire possède peu d'industries extractives : il s'agit des 4 gravières de l'Adour. L'industrie est dominée par l'industrie alimentaire humaine (conserves, abattoirs) et animale. Dans le bâtiment, ce sont les petits entrepreneurs et la SOFRACO qui constituent cette catégorie.
Le secteur tertiaire est dominé par le commerce et les services publics et privés. En 1968, Saint-Sever est un centre commercial et de services pour la Chalosse avec une agriculture communale et une industrie jouant un rôle secondaire.
- La place des aborigènes dans les activités économiques
Ils représentent 43,5 % des habitants et 40 % des actifs.
Cette différence s'explique par le grand nombre de personnes âgées nées à Saint-Sever. Ils sont majoritaires dans des actifs de la catégorie, le commerce 57,6 % et les bureaux 50 %. Dans les catégories administratives soumises à des contrôles régionaux ou nationaux, ils sont minoritaires ou parfois inexistants : défense nationale (1,4 %), clergé (0 %), enseignement (30,8 %).
72
Evolution du 1er mars 1969 au 28 février 1971 (figure n° 15)
D'après les rectifications des listes électorales, nous avons pu dresser le tableau suivant :
Immigrants Emigrants Excédent %
Secteur primaire : 2 3 - 1
Secteur secondaire 25 18 + 7 5,1
Armée 42 19 + 23 16,8
Clergé 9 6 + 3 2,2
Commerce-Artisanat 12 7 + 5 3,7
Bureaux 12 5 + 7 5,1
Santé 3 1 + 2 1,4
Services 17 3 + 14 10,2
Transport 1 1 0
Enseignement 11 4 + 7 5,7
Secteur tertiaire 107 46 + 61 44,5
Sans profession 118 48 + 70 51,2
La baisse du secteur primaire confirme l'évolution commencée à partir de 1962. La légère augmentation du secteur secondaire est la conséquence des créations d'emplois des années 1969-1970 (Pyrénex, Soléma). Le secteur tertiaire représente près de 90 % de l'excédent migratoire des actifs. Dans ce secteur, chaque catégorie évolue pour des causes différentes. Le fort excédent des militaires provient de l'oubli des aviateurs mutés à se faire rayer des listes électorales immédiatement après leur départ. L'augmentation du clergé et des membres de l'enseignement provient de l'agrandissement de l'école SteThérèse. Si les bureaux et les services connaissent une bonne croissance, le commerce, le service santé, les transports stagnent. Le fait remarquable de cette période est la très forte immigration des gens sans profession, généralement de jeunes retraités qui représentent 51,2 % de l'excédent migratoire.
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CONCLUSION
Saint-Sever connaît une renaissance démographique depuis la fin de la guerre, mais surtout depuis 1965-1966. Le taux de croissance a été de 63 personnes par an soit 1,57 % par an de 1962 à 1968. De 1965 à 1968, il a été supérieur à cette moyenne annuelle. D'après l'étude du solde migratoire et du mouvement naturel de 1969 à 1971, le rythme de croissance semble avoir légèrement faibli mais il doit se situer entre 40 et 50 personnes par an. A ce taux-là, Saint-Sever devrait atteindre
5 000 habitants d'ici 1980. Cette croissance viendra pour les années à venir essentiellement du solde migratoire malgré l'augmentation probable du bilan naturel à cause de l'arrivée en âge de fécondité des habitants nés de l'explosion démographique d'après la guerre et de la diminution de la mortalité à plus long terme. Pour cela, il faut des immigrants jeunes et non des "retraités stériles". Le développement des activités industrielles en particulier dans les branches basées sur l'agriculture, la consolidation du petit centre de service de la Chalosse et l'intensification de l'effort touristique sont nécessaires afin que Saint-Sever, ville longtemps figée dans son passé, aborde après le renouveau démographique des années 1050 et économique des années 1960, l'expansion et la prospérité.
Une étude détaillée des quatre grandes activités économiques (commerce, service, industries, tourisme) peut nous renseigner sur les possibilités d'extension des emplois et sur l'influence de la ville.
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TROISIÈME PARTIE
LES
ACTIVITÉS DE SAINT-SEVER
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CHAPITRE 1
LE LENT DÉCLIN DU MARCHÉ
C'est la plus vieille activité à Saint-Sever. Elle remonte à la fondation de la cité. Il est inutile de décrire à nouveau les produits en vente au Moyen Age sur le marché de La Loubère. A cette époque, les foires et les marchés possédaient un renom dans tous les pays du sud du département et dans la Lande. A la fin du Moyen Age et durant les temps modernes, Saint-Sever a conservé une zone d'influence traditionnelle en Chalosse et dans le Marsan. Il s'agit des communes du canton plus quelques habitants de Haut-Mauco, Lamothe, Le Leuy, Vielle Tursan et Toulouzette. Le samedi et pour les foires de la Pentecôte et de la Saint Martin, durant tout le XIXème siècle et le début du 20ème, Saint Sever a connu une activité fébrile. Le jour du marché, tous les paysans du canton venaient au Cap de Gascogne à pied ou avec des attelages pour transporter les produits de l'agriculture et de l'élevage. Le départ pour les plus éloignés avait lieu de très bonne heure, souvent avant l'aube. Les paysans portaient des pantalons foncés à toutes petites raies blanches, ceinturés par une écharpe de flanelle noire. La veste était assortie ou de toile noire. Le béret et les sabots complétaient le tout. Les femmes sobrement vêtues accompagnaient généralement le mari. Dés l'arrivée à Saint Sever, les animaux étaient laissés chez des logeurs de bestiaux ou de chevaux jusqu'au soir.
Les charrettes étaient stationnées sur des places comme la Place de la République ou Morlanne. Le matin, les hommes se rendaient au marché aux bestiaux de Morlanne et les femmes au marché des légumes et des fruits. Le midi, le couple se retrouvait chez un aubergiste où il mangeait en attendant la suite du marché. Dans l'après midi, le marché aux grains (Jacobin) et à la volaille occupaient respectivement les hommes et les femmes. Dès que le paysan avait vendu sa marchandise, il possédait une somme d'argent liquide qui lui permettait d'acheter chez les commerçants de la ville et aux étals des forains. Il se procurait ainsi les produits que la vie autarcique de la campagne ne lui fournissait pas. La paysanne partait le soir l'attelage ou le char rempli d'objets divers : tissus, drap, mercerie, couteaux et ustensiles de cuisine, sabots, appareillage pour attacher les animaux, faïences, épices, etc … L'homme, après être passé chez plusieurs aubergistes et cabaretiers, rentrait plus ou moins tard à la ferme.
Les produits agricoles qui ont disparu des marchés
- Le vin, dont la production a énormément diminué après la crise phylloxérique de 1888, disparut peu à peu des marchés. La motorisation et l'organisation des marchands ont tué les petits transports de vin des paysans vers le marché.
- Le marché des
grains se situait à l'intérieur de l'ensemble des jacobins. Le cloître fut
appelé "Halle aux grains" et ce nom subsiste encore de nos jours. Les
causes de la disparition de ce marché sont les mêmes que pour le marché aux
vins. Il semble que le commerce des grains aux Jacobins ait disparu après la
seconde guerre mondiale.
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- Les porcins et les bestiaux étaient vendus à Morlanne où il existait une bascule de poids public. Le marché avait lieu sur la place, à l'ombre des platanes et des tilleuls. Les bêtes, alors domestiquées, étaient attachées à la barrière du jardin public. Là, les affaires se faisaient d'homme à homme. Le courtier en bestiaux (maquignon) et le paysan allaient finir l'affaire chez un cabaretier. Peu à peu, le bétail a disparu des marchés, puis des foires, surtout après 1945. De nos jours, la vente à la ferme a remplacé ces méthodes archaïques. Les hommes en noir avec le bâton sont devenus des personnages d'album de photographies.
Les produits dont la vente est en déclin
- Le petit marché des légumes et des fruits :
Il se tient le samedi matin de 8 H 30 à 10 H sous les halles de la volaille (Place du Tribunal). Les paysannes viennent avec de petites charrettes ou des paniers pour vendre le fruit de leurs jardins potagers. Actuellement, ce marché subit des variantes suivant les saisons et le nombre de vendeuses ne dépasse jamais la trentaine.
Parallèlement à ces ventes au détail, des marchands de fruits professionnels ou des arboriculteurs du Lot et Garonne, des horticulteurs et des marchands de graines, s'installent sous les halles et sur la Place du Tribunal. Durant le printemps et l'été, sous les platanes de la Place de la République, se tient le marché des jeunes plants de choux.
- Le marché aux volailles du samedi après midi : photographie 12, planche V.
Ce marché aux volailles est la principale activité des samedis sans vente de gras. Autrefois, le nombre de volailles (poulets, pintades, chapons, poules, coqs, canards, pigeons) et de lapins était très important. En 1917, l'enquête sur le développement économique de la 13ème région militaire signale 3 000 volailles et 10 000 œufs vendus le samedi à Saint-Sever. Cette activité maintient son importance jusqu'en 1963. L'agrandissement des halles pour les volailles en 1956-1957 fut à l'époque justifié. L'installation de l'abattoir de volailles et l'organisation des achats par le Syndicat de Défense du Poulet Jaune ont fait chuter l'apport sur les marchés. Le gros éleveur n'a plus à se déplacer pour vendre : l'acheteur lui envoie un camion aménagé. Le petit éleveur porte directement sa marchandise à l'usine. De nos jours, le nombre de têtes sur le marché varie selon les saisons de 150 à 400 par samedi. Les apports proviennent de petits éleveurs. L'avenir de cette activité s'avère sombre …
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Les produits qui résistent encore :
- Les dindes de Noël :
La consommation des dindes de Noël a entraîné une forte demande dans la seconde quinzaine de décembre. Les paysans ont saisi l'occasion et ils élèvent des dindes pour cette période. Le marché de Saint-Sever est réputé pour sa qualité et sa production. Les deux derniers samedis de Noël ne suffisent pas et la ville crée deux marchés supplémentaires, le jeudi. Le samedi 19 décembre 1970, nous avons compté près de 3 000 têtes. Ce marché, pour le moment, est le seul en expansion mais il est appelé aussi à péricliter en raison de l'organisation des grosses entreprises commerciales.
- Le marché des oisons et canetons :
Il a lieu au printemps. C'est à cette époque que les éleveurs -agriculteurs se procurent avec grand soin les races d'oisons, de canetons pour l'engraissement de la fin de l'année. Ce marché qui dure environ pendant un mois a lieu le samedi matin.
- Le gras :
Le marché au gras débute fin octobre et s'achève début février. Il a lieu le samedi matin. Les premiers marchés se font sous la halle à la volaille puis, quand la quantité augmente, le marché a lieu dans le cloître des Jacobins aménagé l'hiver à cet effet. Il est curieux de voir les richesses architecturales et gastronomiques cohabiter dans cet ancien monastère construit en brique rose.
Les agriculteurs arrivent à partir de 5 H 30 pour prendre place, puis passent au poids public tenu par les services techniques de la ville. Avant 8 H 30, les particuliers peuvent se procurer les oies avant l'ouverture de la vente aux commerçants. Les marchands, pendant ce temps, font le tour pour repérer les lots intéressants. Les agents de ville et les gendarmes surveillent les opérations. A 8 H 30, le brigadier de police de la ville agite une petite cloche pour ouvrir la vente du gras. Un court silence précède la ruée des marchands qui bousculent tout le monde. Les ventes sont discrètes, l'acheteur écrit son prix sur un petit carnet et le montre à l'éleveur qui acquiesce ou refuse d'un signe de tête. Si l'affaire est conclue, le marchand marque les oies avec un stylo feutre. Le paysan porte le banc qui supporte sa marchandise à l'extérieur, à l'emplacement du camion de l'acheteur. Dans le cas où le prix ne convient pas au vendeur, le marchand critique, tâte les reins des bêtes pour apprécier la taille des foies, part, puis revient avec un nouveau prix, gaspille du papier, s'adresse au mari ou aux parents qui sont venus aider. Les deux intéressés marchandent et arrivent généralement à un compromis.
A 9 H 30, après une courte pause débute le marché des foies. Le processus d'achat est le même que précédemment mais l'acheteur, dès l'accord du paysan, emporte un foie comme gage de vente.
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Les quantités vendues
Nous n'avons pas voulu nous renseigner auprès de l'entreprise de plaçage qui a obtenu l'adjudication afin de ne pas exploiter les chiffres faussés que nous aurions obtenus. Pour pallier cette carence, nous avons essayé d'évaluer le nombre de transactions par an. Nous avons compté les oies, les canards et les foies dans 3 marchés choisis à l'avance : un petit le 26 décembre 1970, un ordinaire le 5 décembre 1970 et un grand le 19 décembre 1970. Nous faisons la moyenne des trois marchés et nous multiplions par le nombre de samedi de la saison :
Oies et canards Foies
Petit marché (26.12.1970) 1 200 937
Marché ordinaire (5.12.1970) 2 200 1 610
Grand marché (19.12.1970) 2 300 2 100
Marché moyen 2 200 1 550
Il y a environ 16 marchés par an, soit :
Oies et canards : 2 200 x 16 = 35 000 par an
Foies d'oies et de canards : 1 550 x 16 = 25 000 par an
Il passe ainsi environ 60 000 foies d'oies et de canards par an sur le marché de St Sever.
Les paysans viennent de toute la Chalosse, du Tursan, du Bas-Armagnac et du Marsan. Les vendeurs peuvent choisir difficilement les marchés de vente car souvent il faut tuer les oies pour éviter qu'elles s'étouffent. Mais au début du gavage, l'éleveur décide du premier jour de gavage en fonction de la ville où il voudrait vendre. Les marchés les plus importants des pays aturiens ont lieu à des jours différents de la semaine : le lundi c'est Tartas, le mardi Aire, le mercredi Hagetmau, le jeudi Mugron et le samedi St Sever et Dax.
Saint-Sever possède à court terme l'énorme avantage d'avoir la SICA "Le foie gras des Landes" qui, ces dernières années achète les marchandises invendues sur le marché. L'organisation des approvisionnements et le statut de la SICA risquent de nuire à longue échéance aux marchés de la région.
Les acheteurs viennent de toute la région, surtout depuis l'aménagement des horaires d'ouverture entre les villes de Dax et St Sever. Le 5 décembre 1970, nous avons pu relever les numéros minéralogiques des véhicules des marchands de gras. Il y avait 2 véhicules de la Haute Garonne, 1 du Lot et Garonne, 1 du Tarn, 3 des Hautes Pyrénées, 4 des Pyrénées Atlantiques et 12 des Landes.
Le marché de gras se maintient pour le moment très bien malgré les attaques répétées de la SICA "Foies gras". Ce marché est pour le moment le mieux armé pour résister.
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La disparition des foires et le déclin de l'activité des marchands forains
- La disparition des foires :
Saint-Sever connaissait au Moyen Age de très grandes foires, à la Pentecôte et à l'automne. Elles duraient une dizaine de jours, du jeudi après la Pentecôte jusqu'au dimanche de la semaine suivante. La tradition subsiste et les dix jours furent réduits à deux samedis à Pentecôte et deux à la Saint-martin. Durant le XXème siècle, les foires se distinguaient par un plus grand nombre de forains, de bestiaux et de volailles. Peu à peu, la différence avec les samedis ordinaires devint très faible et il y a huit à dix ans environ, les dernières foires disparurent dans l'oubli général. Il en est de même de la différence entre le petit et le grand marché, contrairement à Hagetmau.
- Le déclin des marchands forains :
La grande révolution pour les forains fut le camion magasin qui fit disparaître les étalages couverts par des toiles soutenues par des piquets de bois plantés dans le sol. Ce nouveau système prend plus de place mais permet une plus grande densité de marchandises et une protection plus efficace contre les intempéries. Les étalages bâchés qui subsistent appartiennent en général à des petits forains ou à des arboriculteurs. Actuellement, le marché des forains se situe sur 3 places (Tour du Sol, Tribunal et Verdun) reliées par deux rues (Tribunal et Arceaux) (plan n° 16). Les produits vendus sont divers. Le nombre de marchands varie suivant la saison mais l'apogée se situe au mois de décembre pendant les grands marchés au gras et aux dindes.
Le 19 décembre 1970, nous avons compté 40 étalages de forains : 2 marchands de chaussures, 20 marchands de confection de plus ou moins grande taille, 2 grainetiers, 2 pâtissiers, 3 quincailliers, 3 confiseurs, 1 bazar, 1 marchand de laine, 2 de literie, 1 fleuriste, 1 marchand de tissus, 1 d'articles en plastic et 1 chapelier. Durant le reste de l'année, les forains sont moins nombreux, 30 environ. Ils viennent de toute la région : Hagetmau, Mont de Marsan, Geaune, Samadet, Aire, Tartas, Souprosse, Grenade, …
En définitive, après la disparition des produits des champs (grains, vin), du gros élevage (porcins, bovins et ovins), le marché aux légumes et aux volailles seules activités des samedis hors la saison du gras périclitent, seuls les marchés au gras et aux dindes se maintiennent ou croissent.
Le déclin général du marché se ressent sur les ventes des forains qui peu à peu diminuent. Le changement de vie à la campagne, la motorisation des moyens de locomotion éloignent les jeunes ruraux du marché. Les agriculteurs ont tendance à s'approvisionner en ville en semaine, en particulier vers la fin (jeudi-vendredi)
Suite dans le 3ème article
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