Ce texte est un extrait d’une conférence que j’ai faite à
Saint Perdon (Landes) le vendredi 30 octobre 2015.
Tout d’abord avant de vous
faire connaître mes liens avec la villa
d’Augreilh, je voudrais remercier le
Docteur Paul Dubédat pour son aide, pour l’autorisation d’utiliser ses
documents et qui m’a permis de
photographier du mobilier qu’il a découvert.
De 1968 à 1975 alors que
j’effectuais mes études de géographie et mon service national, tous les étés,
bénévolement j’encadrais les jeunes collégiens, lycéens et étudiants qui fouillaient un des 3 champs sur lesquels s’étend la grande villa.
Après l’époque romaine sur
le site abandonné, on situe l’église St Pé de Mazères dont on pense avoir retrouvé l’emplacement
dans un des péristyles ce qui explique la dénomination du site Gleyzia d’Augreilh
Connue au Moyen Age par
les bénédictins qui ont utilisé abacules, colonnes ?, la villa fut
redécouverte en 1870 lors de la construction d’une route vicinale la
traversant.
Le maire de l’époque le
Docteur Louis Sentex pave son immeuble de la place de Verdun avec les mosaïques
découvertes à l’emplacement de la nouvelle route et quelques fragments vont au
château d’Amou. On verra qu’on réalise également 7 tables.
En 1968, le Docteur Paul
Dubédat fouille le champ au sud de la route. Je suis son chef de chantier
jusqu’en 1975.
Puis pendant 40 ans, il
restaure les murs, les sols, les mosaïques et assure l’entretien. En 2015, à 95
ans, on le voyait encore quasiment 1 ou 2 heures par jour faire son mortier
avec de vieilles cuillères provenant de
l’argenterie familiale
SITUATION
Vous remarquez
l’Adour,
la colline,
la source du Merle avec
l’aqueduc ou arrivée d’eau disparu à
cause de 2 groupes d’habitations et de la double voie ferrée à cet endroit,
voie pour Dax et pour Pau,
la plaine,
et le port dont je vous
demande de mémoriser l’emplacement
SITE
Voir les emplacements de
la voie ferrée et de l’Adour
En blanc la partie
fouillée. Les parcelles 70, 74 et 75 n’ont pas été fouillées au XXème
LA ZONE FOUILLEE EST EN COURS DE RESTAURATION
La route construite en
1870 coupe les 2 galeries nord des péristyles détruisant totalement celle de l’est
et partiellement celle de l’ouest.
PHOTO AERIENNE
La protection des mosaïques
est réalisée par des toitures en tôles ondulées à défaut de constructions en
bois et tuiles trop onéreuses
LA ROUTE ET LES PROTECTIONS
Péristyle ouest et la
route
LES MOSAÏQUES
Ces plans des pièces
pavées en mosaïques sont exposés au musée des Jacobins à Saint-Sever.
Lorsque le dessin est
inconnu, les parties restent en blanc
Reconstitution au musée des Jacobins |
LA MAISON SENTEX
Le mosaïste qui a
reconstitué le pavement chez Sentex a créé le mot SALVE à l’entrée de la maison
A noter, les faïences dans
les meubles. La maison Sentex possède 3 trésors :
Dans l’ordre
décroissant :
les faïences 1ère
ou 2ème collections de Samadet au monde,
les mosaïques
et le jardin, ancien enclos des Ursulines avant la
révolution situé entre l’ancien tribunal, la montée de l’ancienne nationale et
la rue des Ursulines.
La maison Sentex peut se
visiter avec droit d’entrée en demandant à l’Office de Tourisme.
UNE DES 7 TABLES CONNUES
Celle appartenant à la Ville
de Saint-Sever (musée des Jacobins) avec derrière au sol un fragment de
mosaïque récupéré à Augreilh
LA RESTAURATION DES MOSAÏQUES SUR LE SITE
Les motifs ne sont
reproduits que s’ils sont connus et rien n’est inventé
LE BALNEAIRE
Cette reconstitution d’un
caldarium partie chauffée d’un balnéaire provient du musée du palais Rohan à
Strasbourg. J’ai fait cette photo, le dimanche 7 juin afin de la présenter à la
conférence du 30 octobre.
L’hypocauste à pilettes
PISCINE TRICONQUE FROIDE
Délabrement du au gel et à
la pluie
TOIT RECONSTITUE (musée des Jacobins)
Tegula et imbrex et
canivau
POTERIE (collection P Dubédat)
PORT
Pourquoi est il situé en
aval de la villa ?
Certes, il devait y avoir
un embarcadère au niveau de la villa mais le port de marchandises était
volontairement éloigné de l’habitation du maître.
En amont, il n’y avait pas
la place mais surtout à cause de la navigabilité sur le fleuve. Il y a 4 à 5
mètres de dénivelé dans l’ancien lit entre la partie amont du territoire de la
villa et la partie aval. Je me permets de vous rappeler qu’au XIXème l’Adour
est navigable à la montée et à la descente depuis Mugron et seulement à la
descente depuis le port de Péré à Saint Sever.
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