80
CHAPITRE II
Un commerce
concurrencé par Mont de Marsan
Evolution des activités commerciales
depuis le début du XXème siècle
Le commerce est
la plus vieille activité urbaine de Saint Sever et resta longtemps la plus
importante. En 1912, il représente 71,9 % des revenus de la patente alors que
l'industrie 10,8 % et les professions libérales 17,3 %. Au début de ce siècle,
les boutiques avaient la même forme qu'avant la Révolution de 1789. La pièce
unique avec une porte vitrée et une fenêtre suffisait pour s'appeler marchand
d'épices, cabaretier, marchand de vin au petit détail, boucher, marchand de
fretin, perruquier ou mercier. Seule l'analyse des registres des patentes
déposées aux archives départementales permet une étude correcte du commerce au
début de notre siècle. La destruction des archives landaises par un incendie et
la loi du secret sur des archives pendant cinquante ans empêchent l'étude
approfondie que mérite un tel sujet. Nous avons étudié l'année la plus ancienne
qui est disponible : 1912. Les deux almanachs des Landes 1899-1932 et le bottin
de 1970 auraient pu permettre de suivre l'évolution de chaque catégorie de
commerce. Mais certaines catégories de commerçants sont souvent citées sur
plusieurs rubriques en raison de la diversité de leurs marchandises ce qui
explique les manques dans le tableau qui suit. La population de Saint Sever
étant pratiquement la même qu'en 1912 (4 664 habitants) et en 1970 (4 550
environ), la comparaison des commerces et de l'artisanat mérite une étude
approfondie qui nous permettra de suivre les transformations de cette activité
:
Tableau
de l'évolution du commerce
1899
|
1912
|
1932
|
1970
|
Hagetmau
1970
|
|
Alimentaire
Habillement et chaussures
Equipement ménager
Meubles
Librairies
Imprimeries
Journaux St Séverins
Horlogers – Bijoutiers
Quincaillerie
Pharmacie
Photographes
Forains
Teinturiers
Coiffeurs
Auto-école
Café – Hôtels – Restaurants
|
43
0
5
2
2
3
3
3
0
?
1
7
41
|
34
28
4
0
5
2
2
1
2
3
0
15
2
4
43
|
34
0
3
2
2
2
3
2
1
7
1
7
46
|
32
13
5
3
3
1
0
2
2
3
2
5
2
7
2
18
|
24
18
4
5
2
1
0
2
2
2
2
7
2
6
2
18
|
De ce tableau,
nous pouvons tirer trois traits dominants :
-
le déclin et la disparition de certains
commerces
-
le développement de nouvelles activités
-
la concentration de certaines catégories de
commerce qui augmente la surface de vente et le chiffre d'affaires
Les vieux métiers liés
aux chevaux, aux transports hippomobiles et quelques fabrications artisanales
ont peu à peu périclité avant de fermer leur porte. Nous trouvons ici les
bourreliers, les selliers, les maréchaux-ferrants, les brodeuses, les chapeliers,
les marchands de charbon, les marbriers, les fabricants de pompes, les potiers,
les tuiliers et les tourneurs.. Il faut noter aussi la disparition des deux
journaux Saint Séverins : "La Nouvelle Chalosse" et "L'Avenir de
la Chalosse" dont l'influence s'étendait sur tout l'arrondissement.
Par contre,
l'évolution des techniques et du mode de vie a créé de nouvelles activités
commerciales depuis 1899 : agences immobilières, antiquaires, auto-écoles,
électriciens, radio électriciens, marchands de fruits, de meubles,
photographes, ambulanciers, etc ..
Il est plus
intéressant de suivre la concentration et les transformations des autres
catégories.
Dans
l'alimentation, le chiffre des commerces passe de 43 en 1899 à 32 en 1970. La
concentration et la concurrence font disparaître des boulangers (7 en 1899, 4
en 1970).
Dans
l'habillement, le nombre diminue (28 en 1912, 13 en 1970) en raison de
l'arrivée sur le marché du prêt à porter qui ruine les tailleurs pour hommes (9
en 1970, 1 en 1970) mais pas les couturières (7 en 1899, 7 en 1970). Le
commerce de la chaussure subit aussi la concentration (9 en 1899, 5 en 1970) de
même que les nouveautés (8 en 1899, 1 en 1970). Les forains Saint Séverins
diminuent eux aussi : ils passent de 15
en 1912 à 5 en 1970. La baisse du nombre des débits de boissons est très
encourageante et très spectaculaire (41 en 1899, 46 en 1932, 18 en 1970). Le
peu de marchandises et l'évolution des méthodes d'achat des consommateurs
mirent les petits commerçants en difficulté. La concentration devient
nécessaire. La diminution de la population cantonale accélère le processus. La
forme des boutiques resta immobile jusqu'en 1955 environ.
Alors, les
commerçants prirent conscience de leur retard sur les autres villes. Bientôt,
ce fut une véritable révolution commerciale : les vieux volets de bois et les
moulures disparurent, les murs tombèrent pour laisser la place aux glaces et
aux matériaux modernes.
Un charcutier
qui avait 1,50 m de vitrine au centre se retrouve avec un magasin dont la
façade mesure 8 m. Mais de nombreux commerçants aisés et solides négligent
leurs magasins qui ressemblent à de véritables boutiques du XIXème
siècle : ce sont les bouchers avec leurs vitrines en marbre, les primeurs, les
boulangers, les pharmaciens, les auto écoles et les agences bancaires
périodiques. Le commerce en général pâtit de cet immobilisme intéressé …
82
83
84
Les zones commerciales (plan n° 16)
- Le nucléus
commercial :
Les commerces
s'échelonnent le long de 2 axes qui forment un T. La branche verticale
(Est-Ouest) est constituée par la rue Lamarque, la Place de Verdun et la rue
des Arceaux ; la branche horizontale par la place du Cap du Pouy, la Rue
Lafayette (photographie n° 13, planche V), la place du Tour du Sol, la place
Léon Dufour et le haut de la rue de Pontix (partie Nord). La plus grande
densité de commerces se situe sur les places Léon Dufour et Tour du Sol, les
rues des Arceaux et Lafayette. Les catégories commerciales se mélangent dans le
tissu urbain sans que nous puissions distinguer des rues spécialisées. Seule la
place du Tour du Sol fait figure de centre alimentaire. Il faut aussi noter
l'absence presque totale de commerces dans la rue Durrieu, la rue du Sénéchal
et le long de la nationale 133. Ce nucléus comporte 86 commerces sur les 106 de
la commune, soit 81 %, et toutes les branches existantes sur la commune sont
représentées.
– Les zones satellites :
- Le bourg
d'Augreilh (photographie 7, planche II) ne
possède plus qu'un seul commerce qui est un peu un bazar de village avec la
vente d'épicerie, de produits d'entretien, de fruits, le bar et la station
service.
- L'ensemble
commercial du Castallet-Guillerie est un complément du nucléus urbain en raison
de ses activités spécialisées. Nous y trouvons 6 commerces non alimentaires sur
10 : 1 agence de voyages, 2 marchands de meubles, 1 radio électricien, 1
photographe, 1 marchand d'appareils sanitaires, les autres étant 2 boulangers,
1 épicier et 1 bar-tabac-journaux. L'ensemble du Castallet, séparé par le
groupe clinique-hôpital, est le prolongement du noyau commercial.
- Par contre,
la ville basse (Péré – Bas du Pouy) possède avec ses 9 commerces
l'infrastructure d'un petit bourg de la Chalosse. Dans l'alimentation, il faut
noter la présence de 2 succursales de commerces de la ville : la charcuterie
Dubernet et l'épicerie Dagès-Couderc. Seuls, le marchand de primeurs et le
boucher manquent, mais pour pallier cette carence, les commerçants de la ville
effectuent des tournées fréquentes avec des camionnettes.
La zone d'influence du commerce (carte n° 17)
L'étude de Mme
BARATRA faite en 1961 nous servira de base pour l'étude suivante. L'évolution
récente des structures commerciales (supermarchés) a certes modifié les zones
d'attraction des commerces alimentaires de certaines villes. Mais la
disparition des épiceries dans les petits villages compense le phénomène
précédent. Ainsi, l'étude faite en 1961 reste, pour ses grandes lignes,
valable.
Nous avons pu,
d'après cette enquête et des études personnelles fondées sur des enquêtes
directes, définir 3 zones :
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1) La zone de très forte
attraction (+ de 60 % des achats sont faits à St Sever), ce sont les communes
de St Sever, Bas-Mauco, Cauna, Montaut, Banos, Audignon, Eyres Moncube et
Montsoué ;
2) La zone de
moyenne attraction (entre 10 % et 60 %) comporte : Aurice, Montgaillard,
Fargues, Coudures, Sarraziet, Vielle Tursan, Dumes, Toulouzette, Lamothe et Le
Leuy ;
3) La zone où
les habitants font parfois quelques achats à St Sever (moins de 10 %) comprend
: Souprosse, Hauriet, Saint Aubin, Doazit, Aubagnan, Buanes, Classun, St
Maurice et Haut Mauco. Ces communes font partie des zones d'influence de Mont
de Marsan, Grenade, Mugron, Tartas et Hagetmau.
St Sever a
actuellement un très bon comportement dans la quincaillerie, dans la vente des
automobiles, par contre l'habillement, les chaussures connaissent des
attractions moins intenses. L'attraction de Hagetmau ne se manifeste que sur 2
communes du canton : Dumes et Coudures. Le commerce de Mont de Marsan gêne
davantage les commerçants Saint Séverins. Les supermarchés montois, la
coopérative des militaires, les magasins d'habillement sont de très sévères
concurrents. Le commerce montois assure aussi le complément de St Sever dans
certaines catégories comme l'optique et l'orthopédie. Le commerce est très
lourdement grevé aussi par l'approvisionnement à la ferme, les conserves, les
jardins potagers et l'élevage des volailles et du cochon par certains habitants
. . .
La construction
sur la place Léon Dufour d'un libre service assez important pourra, dans les
mois qui viennent, modifier la zone d'attraction de St Sever, favoriser
certains commerces spécialisés voisins et handicaper lourdement le commerce
alimentaire local . . .
87
CHAPITRE III
Saint-Sever
petit centre de service de la Chalosse
Comme dans le commerce,
les services Saint Séverins sont limités par la proximité du chef lieu des
Landes (16 kms). La disparition de la Sous-Préfecture en 1926 fut le signal de
la décadence des services à Saint-Sever. Nous allons ici faire le point de ces
activités propres au Cap de Gascogne.
Services et professions liés à la
fonction cantonale :
- Les
administrations :
Saint Sever est
le siège d'une perception qui emploie 6 personnes. Le C.E.G. construit au
lotissement Cap de Gascogne pour 600 élèves, draine les élèves des 14 communes
du canton. L'Hôtel des Postes de Saint Sever distribue le courrier sur
plusieurs communes du canton (Bas Mauco, Aurice, Banos, Audignon, Dumes).
- Les banques:
Elles possèdent
une très forte influence sur le canton. La banque Saint Séverine DUBOY a
disparu avant la seconde guerre mondiale. De nos jours, deux banques possèdent
des agences permanentes : le Crédit Agricole avec 7 employés et une très grosse
clientèle, et la Société Générale avec 1 employé. La Banque Industrielle et
Commerciale du Sud-Ouest ouvre son bureau le mercredi et le samedi, le Crédit
Lyonnais n'ouvre que le jour du marché.
- L'abattoir
municipal de Saint Sever :
Sa non
inscription au Vème plan lui
fut néfaste. Les abattoirs de Mont de Marsan et Hagetmau profitèrent des
subventions de l'Etat. L'abattoir de la Côte de Brille se trouve en léthargie
et ne sert qu'à la consommation locale.
- Le service
santé à influence cantonale :
Saint Sever
possède 3 docteurs en médecine générale parcourant le canton et 2 vétérinaires.
Ces praticiens ont une influence presque exclusive dans le canton. En attendant
la future maison de retraite, la ville possède à l'hôpital un hospice de 42
vieillards en 1968.
Services et professions débordant le
cadre cantonal
Ici, nous
trouvons l'héritage des activités d'un chef lieu d'arrondissement déchu, comme
c'est le cas de Lectoure, Orthez, Nérac, Mauléon ou Bazas dans notre région.
Administrations
- Saint Sever
est le siège d'un contrôleur des contributions directes qui surveille les
cantons de Hagetmau, St Sever, Aire et Geaune.
- La
gendarmerie nationale a installé la tête d'une compagnie commandée par un
Lieutenant qui dirige les brigades de St Sever, Hagetmau, Mugron, Geaune, Aire,
Grenade et Villeneuve. La gendarmerie groupe une quinzaine de militaires.
- Le Cap de
Gascogne possède un bureau du Sauvetage de l'Enfance.
- La
Subdivision des Ponts et Chaussées regroupe les cantons de Hagetmau et Saint
Sever.
- Le district
E.D.F. de Saint Sever comporte les cantons de St Sever, Aire, Geaune, Grenade,
Tartas-Est et bientôt Hagetmau.
- Le Tribunal
d'Instance fut supprimé en décembre 1958. Actuellement, il subsiste un greffe
d'Instance pour les cantons de Aire, Geaune, Hagetmau et St Sever.
Le service Santé à influence extra
cantonale :
- L'hôpital est
installé depuis le début du XIXème siècle dans l'ancien couvent des Capucins à
la Guillerie. Il possède 115 lits dont 30 en chirurgie, 30 en médecine, 45 à
l'hospice, 10 à la maternité et un dispensaire d'hygiène sociale. En 1970, il y
a eu 24 867 journées d'hospitalisation
en chirurgie, médecine et maternité. Le nombre des entrées à la maternité de
l'hôpital est de 461. Cet ensemble hospitalier emploie 55 personnes en majorité
des saint-séverines.
- La clinique
chirurgicale FOURNIER est le second maillon de l'ensemble de la Guillerie. Elle
a été fondée après 1945. Cette clinique comprend 35 lits et emploie 26
personnes. Elle possède en annexe une petite maternité. Pour étudier la zone
d'influence de cet ensemble, nous avons choisi les naissances. Nous avons
relevé à la mairie de Saint-Sever les adresses des mères venant accoucher dans
les 2 maternités de 1960 à 1970. Il nous a été facile de diviser par 10 pour
obtenir la moyenne annuelle et de traduire les résultats sur la carte n° 18.
La zone
d'influence de l'hôpital et de la clinique s'étend sur la partie Est du canton
de Mugron, la partie Ouest et Sud-Ouest du canton de Geaune, la partie Est et
Nord-Est du canton d'Amou, les cantons de Saint-Sever et de Hagetmau. Mais la
zone connaît beaucoup d'interférences avec Dax, Aire et Mont de Marsan. Il naît
à Saint-Sever près de 200 enfants chalossais par an. Pour l'hôpital, la zone de
recrutement des malades est la même que pour les maternités.
90
- Religion catholique
Il s'agit là
d'un héritage lointain. L'abbaye bénédictine contrôlait de près ou de loin au
Moyen Age un grand nombre de paroisses dont nous ne citerons que les plus
importantes : Mimizan, Bias, Ste Eulalie en Born, Pontenx les Forges, Soulac,
St Laurent de Ruffiac, St Geours d'Auribat, Canenx, Beaussiet, Toulouzette,
Nerbis, Mugron, Aurice, Souprosse, Geloux, Campagne, Eyres, Morganx, Lacrabe,
Montgaillard, St Martind'Oney, etc .. La monarchie et la révolution française
balayèrent ces privilèges et Saint-Sever devint après le concordat de 1802 un
archiprêtré. De nos jours, la ville a reçu le siège d'un des 3 vicariats
épiscopaux des Landes, celui de la zone Adour (Chalosse, Tursan, Bas Armagnac).
Le clergé
entretient depuis le départ des bénédictines et des ursulines, une école
chrétienne. De nos jours, 'ensemble des écoles chrétiennes situé à Proyan
comporte une classe maternelle moderne, des classes primaires et un C.E.G. avec
internat mixte qui rayonne sur le Sud-Est du département.
- La Caisse d'Epargne et de Prévoyance
Cet
établissement fut fondé en 1844. Depuis 1965, la Caisse d'Epargne a pignon sur
la Place de Verdun. Elle a des succursales à Hagetmau, Geaune et Aire. Cette
filiaire de la Caisse des Dépôts et Consignations emploie à St-Sever 2
personnes. Le nombre des épargnants pour les 4 cantons est d'environ 4 000.
- Saint-Sever est le siège du syndicat
des eaux de Marseillon.
Créé en 1949, il groupe avec le syndicat de
Saint-Sever Nord, les communes de Audignon, Coudures, Dumes, Eyres Moncube,
Montaut, Montsoué, Sarraziet, Aubagnan, Doazit, Hauriet, Horsarrieu, Maylis, St
Aubin, Ste Colombe, Serres Gaston, Toulouzette, Bas Mauco, Aurice, Cauna,
Lamothe et Le Leuy.
Un total de 22
communes rurales sont desservies par le réseau dont l'exploitation est assurée
par la Compagnie Française des conduites d'eau.
- Débordant le cadre cantonal,
Saint-Sever a des Assureurs et deux Notaires qui rayonnent sur la Chalosse et
sur le canton de Hagetmau plus particulièrement.
Les résidus des
services implantés durant le XIXème siècle font de St Sever un petit centre de
services en Chalosse. Mais la ville voit peu à peu les administrations
s'échapper vers Mont de Marsan. L'harmonisation des découpages administratifs a
lourdement handicapé le Cap de Gascogne. Depuis le début du XXème siècle, la
suppression du lycée, du Tribunal, de la Sous-Préfecture, du bureau des
Contributions Indirectes, du bureau de l'Enregistrement, du central
téléphonique, de la prison et la diminution de l'importance de la gare SNCF ont
peu à peu atteint la zone d'influence de la ville.
92
CHAPITRE IV
Une industrie liée à l'économie rurale de la Chalosse
Evolution de
l'artisanat et des entreprises industrielles
- Jusqu'en 1918
Saint-Sever
ne possède pas d'industries. En 1912, ce que nous pouvons appeler l'industrie
(plumes, drague et moulins) paie 722 F de patente sur 6 703 F soit 10,8 %. La
fin du XIXème siècle et le début du XXème connaissent un
déclin de l'artisanat traditionnel. La crise phyloxérique atteint Saint-Sever
en 1888 et les fabricants de barriques dites "Chalossaises", faites
avec du châtaigner, sont obligés de fermer leurs ateliers. En 1917, quand la
XVIIème région militaire fait son enquête sur les activités
économiques, Saint-Sever ne compte plus que quelques petits tonneliers en
chambre. De même, la disparition des moutons entraîne la fermeture des ateliers
de cordage et de tissage. De nos jours, le nom de la maison "Téchené"
est le seul reste de cette activité prospère au XIXème siècle. En
1919, il faut noter, outre les petites entreprises du bâtiment, quelques
tuileries, un four à chaux, de petites scieries, des sabotiers et des
sandaliers, quelques petites laiteries, une chocolaterie familiale. Les seules
activités importantes sont les plumes, les graviers avec une drague employant
15 ouvriers en 1912, les grains et les moulins de Papin, de Saint-Sever et
d'Arcet.
- De 1918 à 1939 :
le premier redressement économique
Au
long dépérissement de la période précédente succède une période plus prospère.
Dès
la fin de la guerre, en 1921, s'installe à Péré près de l'Adour, une faïencerie
qui a pour but d'imiter l'ancien Samadet de la faïence royale du XVIIème.
Pendant ce temps, l'industrie du bois se développe aussi à Péré avec l'usine
RICHARD-GUERIVE qui fut très importante dans la fabrique des parquets. Puis la
forte demande de graviers pour le goudronnage du réseau routier aquitain fait
croître les entreprises de dragage qui augmentent la production et la main
d'œuvre. Durant cette période, s'installent les garages automobiles et une
fabrique de sièges. Ces nouvelles installations, hormis les garages,
s'établissent toutes dans la ville basse lui donnant un visage industriel.
Quand la guerre éclate, la croissance de ces entreprises ne sera pas assez
développée pour leur permettre de résister à la tourmente.
- De 1945 à 1963 :
l'effondrement des créations de l'entre-deux guerres
Alors
que les créations d'emplois sont pratiquement inexistantes, peu à peu les
industries de Péré ferment leurs portes. Tout d'abord, la faïencerie fait
faillite, puis la fabrique de parquets congédie ses employés, ensuite c'est le
tour de l'atelier de sièges pliants et enfin, la cimenterie Marsan du Bas du
Pouy. Les vieilles gravières périclitent et débauchent peu à peu les ouvriers.
Durant
cette période, quelques usines s'installent mais n'arrivent pas à retenir tous
les licenciés. En 1955, c'est la S.T.A.R., future C.O.F.N.A. et la Société des
aliments du Sud-Ouest. Il faut noter aussi quelques extensions comme
l'entreprise MALLET, BACCARÈRE et la création de la minoterie de la Chalosse.
Saint-Sever au début des années 1960 se trouve avec moins d'ouvriers qu'en 1939.
- De 1963 à 1971 :
le deuxième redressement économique
Ce
deuxième redressement économique est un véritable développement industriel.
C'est l'œuvre de quelques hommes dont les plus importants sont : COMMENAY,
CRABOS, MARIE-HOT, BACCARRÈRE, MAYSONNAVE, DUBERNET, COSTEDOAT, ROMA, etc …
En
1963, s'installent deux maillons supplémentaires de la chaîne agro-industrielle
: le centre de conditionnement MARIE-HOT et la SICA Foies gras. Puis suivent la
SOLUMA, la SOLEMA, l'atelier FEUGAS, le dépôt CASTAING, l'atelier DUPOUY Maçonnerie. Pendant ce temps, d'autres
entreprises se développent : CRABOS devient PYRENEX. L'hôpital croît, il en est
de même pour la clinique FOURNIER, les entreprises MAYSONNAVE, COSTEDOAT et ROMA.
La situation
actuelle de l'industrie et de l'artisanat
- La répartition
géographique des entreprises (carte n° 19) –
Saint-Sever possède 4 zones principales :
1°
La zone industrielle (planche VI) comprend la
gravière SANSOUBE, le dépôt CASTAING, le magasin exposition BRUNEL-PEYRUQUÉOU
et le complexe agro-industriel (MARIE-HOT, S.I.C.A. et PYRENEX)
2°
A Péré et sur la route nationale 133 existent 4 entreprises : les constructions
métalliques FEUGAS, la Sté SOLEMA, l'Hôtel DUMAS et le garage GAÜZÈRE
3°
Les industries situées le long de la voie ferrée sont au nombre de 3 : COFNA,
MAYSONNAVE et la Minoterie de la Chalosse
4°
La vieille ville possède les petits ateliers (carte
n° 16 et n° 19) et la société
95
96
97
La
chaîne agro-industrielle
La
chaîne agro-industrielle comprend les usines d'aliments pour animaux et le
complexe agro-industriel. Ainsi, Saint-Sever fabrique des aliments pour la
basse-cour, les paysans de la Chalosse produisant le maïs et élevant les
volailles, Saint-Sever conditionnant les animaux morts et industrialisant les
plumes et ses dérivés.
. Les deux usines d'aliments pour animaux
La
plus ancienne est la société d'aliments du Sud-Ouest (SASO) qui est installée
sur le plateau d'Augreilh. Elle emploie 11 personnes.
La
plus importante est la COFNA (Compagnie Française de Nutrition Animale) qui
emploie 33 personnes. Le siège social est à Tours. L'usine de Saint-Sever fait
partie des 9 usines de la firme. Cette société anonyme est une filiale du
groupe UNILEVER.
Les
ouvriers font 9 heures de travail par jour dans 3 équipes. Ils travaillent 49
heures par semaine et touchent au début mai 1971 : 3,92 F par heure.
Les
matières premières viennent de toute la France par trains et camions. Les
céréales sont achetées dans le Gers et viennent par camions, les tourteaux, le
soja, l'arachide et le colza arrivent par route du port de Bordeaux. Par
contre, le son provient lui aussi de la capitale de l'Aquitaine par le rail.
Les pépins de raisins arrivent de Béziers par wagon comme le marc de pomme du
centre de la France.
La
COFNA produit 90 tonnes d'aliment par jour. Dans un proche avenir, l'usine
produira 100 tonnes. Mais la production varie avec les saisons, d'octobre à
février il y a un creux très sensible. Les aliments ne sont pas exportés mais
partent par camions dans toute la France. Dans ces activités liées à
l'alimentation animale, il faut noter l'installation dans l'ancienne usine de
parquets RICHARD et GUÉRIVE du dépôt d'aliments PROTECTOR.
. Le centre de conditionnement de
volailles MARIE-HOT (photo 14, planche IV) :
Ce
centre est un véritable ambassadeur des Landes sur le marché national.
Le
département des Landes a produit, en 1970, 120 000 poulets par semaine. Environ
65 000 poulets répondent aux normes du label accordé par le Ministère de
l'Agriculture : les 150 éleveurs rassemblés au sein du syndicat de Défense du
Poulet Jaune des Landes et commercialisés par les Ets MARIE-HOT à Saint Sever
en représentent près de 45 000.
C'est
en 1969 que fut créé le syndicat du poulet jaune des Landes. En son sein, les
trois professions représentées : accouveurs, éleveurs, conditionneurs, ont un
intérêt commun, mettre sur le marché un poulet de qualité élevé comme un poulet
de "ferme" mais présentant sur le plan sanitaire toutes les garanties
que peuvent apporter les techniques modernes de conditionnement.
La
production subit des creux en été à cause des départs en vacances.
L'augmentation de la production de poulets par semaine depuis l'installation de
l'usine est sensible :
1963
: 12 000 1967
: 28 000
1964
: 14 000 pour 40 employés 1968
: 32 000
1965
: 20 000 1969
: 36 000
1966
: 25 000 1970
: 40 000
D'après Monsieur A
MARIE-HOT, président directeur général de l'entreprise, la production en
1971 est de 45 000 têtes par semaine. L'usine tourne presque à saturation mais
la direction espère atteindre sous peu le nombre de 55 à 60 000 poulets par
semaine. L'usine a produit aussi 15 000 pintades en 1964 et 205 000 en 1970,
800 dindes en 1964 et 12 000 en 1970. La production de ces volailles va encore
augmenter. La commercialisation se fait sous la marque LANDOR , Fermes
landaises et FOLKLORE.
Cette progression de 15 à 20 %
par an, qui correspond à une augmentation constante de la demande, s'explique
par la mise en place d'un règlement technique extrêmement sévère, des contrôles
rigoureux, des conditions d'abattage et de conditionnement très modernes, une
politique commerciale dynamique.
Les 150 éleveurs du syndicat sont landais. Ils habitent dans
les cantons limitrophes de Saint-Sever et doivent être obligatoirement
producteurs de maïs. Il existe un rapport étroit entre le nombre d'hectares de
maïs cultivés et le nombre de poulets élevés. Quelles que soient la taille de
l'exploitation et la production de maïs, le nombre de poulets élevés par an ne
doit pas dépasser
52
000. Les poulets sont élevés par bande de 500 et il faut 3 hectares de terre
"neuve" pour élever 500 poulets par mois. La première garantie donnée
par le label est une garantie d'origine, la deuxième est celle d'un élevage en
plein air et en toute liberté. Les poulets sous label sont abattus entre le 81ème
et 91ème jour, c'est-à-dire qu'ils ont au moins 12 semaines à
l'abattage. C'est là une condition essentielle de la saveur de la chair.
Le
label accordé au poulet jaune des Landes garantit enfin qu'il a été engraissé
avec un aliment comportant 75 % de maïs jaune et nourri les huit derniers jours
avant l'abattage au maïs jaune pur.
Les
poulets sont amenés à l'abattoir très moderne construit par la municipalité de
Saint-Sever en 1963 et mis à la disposition du syndicat. Après l'abattage, les
poulets sont plumés et effilés. C'est à ce moment qu'intervient le classement.
Les poulets répondant aux normes du label (présentation impeccable, carnation
jaune, poids commercial) sont placés sur des rochs pour être refroidis sous les
3 marques. Les poulets déclassés sont débagués : les bagues coupées sont
remises aux éleveurs avec l'appréciation du vétérinaire. Sans interruption de
la chaîne du froid, les poulets label parviennent dans les 48 heures dans la
France entière. Il en part même à Djibouti. En camions réfrigérés (Entreprise
ALAMASSE-et-BULLE), ils atteignent les points d'éclatement où des transporteurs
locaux équipés de camions isothermes et des dépositaires dotés de camionnettes
réfrigérées les acheminent aux points de vente. Les principaux dépôts se
situent à Bordeaux au marché Gare de Brienne, à Paris au marché Gare de Rungis,
à Lille et à Cabourg.
Conscients
de l'évolution des goûts et des habitudes d'achat du consommateur, les Ets
MARIE-HOT s'orientent résolument vers le "prêt à cuire".
Après
cette étude générale sur l'élevage et la qualité des produits du syndicat de
défense du poulet jaune des Landes, il nous faut passer plus en avant l'étude
de l'entreprise MARIE-HOT. Cette affaire privée a été créée en 1948 mais comme
nous l'avons vu, son installation à Saint-Sever remonte à 1963.
Actuellement,
cette entreprise occupe plus de 100 personnes. Les ouvriers viennent du canton
et des communes de Haut-Mauco, St Aubin, Hauriet, Larbey, Benquet, Toulouzette
et Mont de Marsan. L'entreprise effectue son propre ramassage, en particulier
dans la région Est du canton de Mugron. L'ouvrier est payé à l'heure et au
SMIG.
Cette
affaire est la première de Saint-Sever pour le nombre d'emplois et voit son
chiffre d'affaires augmenter régulièrement : 5,72 millions de francs en 1964 et
19,86 millions de francs en 1970.
Le syndicat de défense du poulet
jaune des Landes et les Ets MARIE-HOT de Saint-Sever auront, après
l'installation de la seconde chaîne de conditionnement, tous les atouts qui lui
permettront de mener à bien la conquête du marché français et peut être aussi
de quelques marchés étrangers.
. L'industrie de l'oie et du canard
La
ville possède depuis longtemps des conserveries familiales qui de nos jours se
sont développées. Ces petites entreprises produisent essentiellement des
conserves de foies gras et des dérivés de gras. Actuellement, elles sont 3 :
l'entreprise familiale CAPDEVILLE, la maison DUBERNET qui emploie 15 personnes
depuis son extension à Pontix et le dépôt CASTAING sur la zone industrielle qui
emploie 10 personnes.
Mais
dans le domaine de l'oie et du canard, la société d'intérêts collectifs foie
gras constitue la pièce maîtresse. Cette société anonyme à personnes et à
capital variable s'est installée à Saint-Sever le 13 septembre 1963 dans les
installations construites par la ville de Saint-Sever. Elle emploie 30
personnes qui au printemps 1971 étaient payées 3,83 F de l'heure.
Les
oies et canards gras viennent de 4 000 agriculteurs en 1970 (500 en 1963) dont
2 700 dans les Landes, en particulier au Sud de l'Adour, 650 dans le Gers et le
reste dans les Pyrénées Atlantiques. La SICA n'achète que 2 % de sa matière
première sur les marchés. Pour la saison 1970-71, l'usine a traité 98 240
canards et 58 466 oies. La production de foies gras s'élève à 80 tonnes soit
13,3 % de la production française et 26,6 % de la production landaise. La SICA
vend des foies gras d'oie et de canard,
de la ballotine de dinde ou foie d'oie, du pâté de canard aux olives, des
rillettes de confit d'oie, du confit d'oie et de canard, de la graisse d'oie,
du cassoulet landais au confit d'oie, des haricots cuisinés avec des abats d'oie
et des asperges des Landes.
Grâce
au marché, aux petites conserveries et à la SICA Foie gras, Saint-Sever est la
ville de France qui voit passer sur son territoire le plus de foies gras.
La
SICA, au printemps, travaille aussi les asperges des Landes. Du 7 avril au 20
juin 1970, l'usine en a expédié 145 tonnes en France par camion et en Allemagne
par wagons.
Les
dirigeants de la SICA ont confiance en l'avenir surtout depuis l'installation
d'annexes à Aire, Mirande, Lectoure et St Palais.
Ils
pensent construire un centre d'éviscération à Pau.
La
plume et ses dérivés (photo n° 15, planche V)
Depuis
longtemps, Saint-Sever traite la plume et le duvet. Jusqu'à l'installation de
la manufacture de literie européenne PYRÉNEX, la ville possédait deux usines de
plumes : CRABOS dans l'ancien monastère des Ursulines, Rue Durrieu, et BÉRARD,
Rue du Castallet.
A
la suite de la concentration de plusieurs entreprises (CRABOS, CASTEX, FROMENT
et CHEVALIER) en mai 1968, la société anonyme Manufacture Européenne de Literie
Pyrénex décide de s'installer à Saint-Sever sur la zone industrielle. Elle
reçoit du Fonds de Développement Economique et Social la prime de développement
industriel mais n'a pas d'avantages pour la formation du personnel.
L'usine
est reliée par un "plumoduc", le seul au monde à la SICA Foies gras
et au centre de conditionnement Marie-Hot. La surface bâtie est actuellement de
6 000 m². Les ouvriers travaillent en deux équipes et sont payés au SMIG.
L'ensemble du personnel s'élevait à 86 employés en mai 1971.
Les
matières premières viennent pour 60 % des Landes. L'usine traite un peu plus de
800 T de plumes nobles (oies et canards) par an, ce qui représente près de 30 %
de la production française et 80 % du Sud-Ouest. L'entreprise espère avoir
produit à la fin de la période triennale 300 000 couvre-pieds et édredons, 400
000 oreillers et traversins, 200 000 sacs de couchage et 100 000 autres
articles notamment des articles d'enfants, dosserets, ensemble décoration,
jetés de lits, matelas et sommiers, ce qui nécessitera une consommation en 1972
de 4 tonnes de fil, 1 500 tonnes de plumes et 5 000 kilomètres de tissus.
L'usine
vend sous la marque PYRENEX. Pour écouler cette production qui place
l'entreprise parmi les toutes premières manufactures françaises et européennes,
la société a créé dans toute la France un réseau de dépôts qu'elle alimente
directement. Elle possède 15 voyageurs et des catalogues périodiques. La
production varie selon les saisons, il y a une baisse d'avril à octobre.
Environ 50 % de la production est écoulée en France par camions. Le reste est
expédié par la route aux Etats-Unis, en Suisse, en Autriche, au Danemark, en
Espagne, en Italie, au Canada et surtout en Allemagne.
Pour
cette société, le grand but est d'abord "de survivre dans un contexte de
concurrence forcenée" et de se développer suivant le plan prévu
(augmentation du nombre d'emplois, doublement du chiffre d'affaires et
investissement important sur la zone industrielle de Saint-Sever. En août 1971,
la société PYRENEX a passé un important accord avec le groupe Rhône-Poulenc.
Cet accord comporte d'une part l'aide technique, commerciale et publicitaire
dans tous les domaines du chef de file des grandes sociétés européennes et
d'autre part, l'engagement de la manufacture de
literie
européenne de l'achat, la confection et la diffusion dans toutes les matières
textiles, artificielles et synthétiques produites par Rhône-Poulenc.
Grâce
à ce soutien, la société saint-séverine va pouvoir se placer sur les marchés
sur les marchés importants de grandes affaires commerciales françaises.
La
chaîne agro-industrielle de Saint-Sever constitue un ensemble solide, d'abord
en raison de la structure des entreprises puis par la proximité des matières
premières et par l'inorganisation de certains marchés. Cette activité groupe
sur la commune 8 entreprises grandes ou petites qui emploient près de 300
personnes, ce qui représente 45,5 % de la main d'œuvre qui travaille dans des
entreprises supérieures à 5 salariés. La relative petite taille des entreprises
et la diversité de la population permettent en cas de crise économique d'éviter
à un effondrement général de l'emploi.
- Les autres
activités liées à l'agriculture
.
Les grains et les engrais
Sur
le bord de la zone agricole de la Chalosse, St Sever avec son réseau routier et
ferroviaire en est la principale porte vers le Nord. Depuis toujours les grains
ont constitué une ressource et un secteur d'activité commerciale important.
L'entreprise COSTEDOAT qui emploie 14 salariés
possède un silo à Audignon et un dépôt à Péré. La minoterie de la Chalosse,
petite entreprise qui alimente une partie de la Chalosse et du Marsan, compte 5
employés.
L'entreprise
la plus importante dans ce domaine est l'affaire MAYSONNAVE. Elle est implantée
à St Sever sur la voie ferrée et à St Cricq Villeneuve. Le nombre de salariés
est de 19.
.
La société landaise d'équipement et de machines agricoles est l'émanation d'un
regroupement de 3 petites entreprises de St Sever, Doazit et Souprosse.
L'atelier, le magasin et les bureaux se sont installés sur la route de Mont de
Marsan à la limite de la commune, cette affaire ayant l'exclusivité sur le
département de la marque DEUTZ. Elle emploie 10 salariés dont 3 représentants.
Ces
activités liées à l'agriculture représentent 54 salariés.
- Les
entreprises de bâtiment et de travaux publics
.
Les gravières
L'Adour
et ses terrasses constituent une véritable source inépuisable de graviers. Les
qualités idéales de granulométrie naturelle des éléments constituant les
gisements locaux font de St Sever le centre le plus important de notre
département. Les entreprises saint-séverines possèdent un important matériel
d'extraction : bennes, transporteuses aériennes ou de scrapage, pelles, grues,
concasseuses, trieuses, etc ..
L'entreprise
SANSOUBE emploie 5 salariés près de la zone industrielle. L'entreprise la plus
important est la société ROMA qui produit 500 m³ par jour. Elle possède 8
camions qui rayonnent dans tout le département. Elle emploi 12 salariés.
.
Les matériaux de construction
Le
bois est le plus ancien avec la pierre et les galets de l'Adour. Il existe
actuellement deux scieries sur la commune. La plus importante, l'entreprise
DUPUY sur la route d'Amou, produit des traverses, du bois de chauffage et du
bois d'œuvre avec 8 employés.
La
société LUMALE-MAURICE (SOLUMA) s'est installée près de l'Adour où elle
fabrique, avec 8 salariés, des blocs, des buses et tous les matériaux en béton.
.
Les entreprises familiales de construction de plus de 5 travailleurs
Cette
activité est ancienne mais elle s'est développée avec l'explosion suburbaine.
Dans
la maçonnerie, il y a 2 entreprises (DUPOUY, St GENEZ) qui emploient 18
personnes. Dans la charpente en bois, un artisan occupe 5 personnes. Il faut
noter l'installation sur une scierie désaffectée de l'entreprise de charpentes
métalliques FEUGAS qui emploie 9 personnes. Enfin, au-dessus de 5 employés,
nous pouvons compter un zingueur, un peintre et un électricien soit 22
personnes.
Parallèlement
à toutes ces petites entreprises, il faut noter la présence d'une agence de la
Société française de Constructions d'Alfortville (SOFRACO). Cette société a
remplacé l'entreprise MALET. Elle construit des bâtiments. L'agence
saint-séverine emploie 30 salariés.
Le
bâtiment et les travaux publics représentent une main d'œuvre de 113 personnes.
.
Les garages automobiles occupent 23 personnes. Chacun est attaché à une marque
de voiture mais la réputation des mécaniciens et des tôliers passe en général
avant.
Le
nombre de personnes dans les entreprises de plus de 5 employés et les
migrations journalières (carte n° 20)
Saint-Sever compte 16 entreprises
supérieures à 10 employés soit 543 salariés.
Saint-Sever compte 22 entreprises entre 5
et 10 employés soit 178 employés avec les patrons.
Les
migrations journalières vers Saint-Sever :
Origine par canton : Saint-Sever 73
Hagetmau 13
Mugron 19
Mont
de Marsan 26
Tartas
Est 5
Montfort 4
Amou 2
Geaune 4
Aire 8
Grenade 9
Reste 12
Total 175
103
104
Sur un chiffre global de 721, 175
salariés habitent hors la ville et migrent tous les matins vers Saint-Sever
(carte n° 20) : 79 viennent des communes du canton, 19 de Mont de Marsan, 5 de
Hagetmau, 17 des communes situées à l'Est du canton de Mugron.
Le solde migratoire journalier est
déficitaire pour Saint-Sever avec Mont de Marsan et Hagetmau. En effet, près de
150 saint-séverins travaillent au chef-lieu (militaires compris) alors que nous
l'avons vu 19 montois viennent au Cap de Gascogne. Avec Hagetmau, la différence
est minime, il semble qu'elle soit de 5 personnes.
Conclusion générale sur l'industrie et
l'artisanat
La vieille cité saint-séverine s'est
donnée une activité industrielle. Si les productions sont très diversifiées,
l'économie de Saint-Sever repose sur l'agriculture et surtout sur l'élevage. La
chaîne agro-industrielle est formée d'entreprises qui commencent à avoir des
lettres de noblesse. Il manque un maillon à cette chaîne : c'est une grosse
conserverie de foie gras et des dérivés du gras. La zone industrielle a une
surface de 8 ha 32 ares dont 3 hectares sont achetés et construits.
Le problème le plus urgent doit être
l'augmentation du nombre d'emplois à une cadence régulière. La ville de
Saint-Sever doit confirmer sa position-clé sur l'axe économique Mont de
Marsan-Hagetmau., cette ligne de force étant la plus importante à l'intérieur
du département.
105
CHAPITRE V
Les activités liées aux transports
Les transports possèdent une place peu
importante dans l'activité de la cité malgré sa situation entre deux régions
différentes.
La S.N.C.F.
L'installation de la ligne Mont de
Marsan-Dax date de 1889. Puis au début
du XXème siècle, la Compagnie du Midi construit la ligne Saint-Sever – Hagetmau
par Augreilh et Audignon. Durant cette période, un projet de liaison électrifié
de Mont de Marsan à Pau par Saint-Sever et Hagetmau est mis à l'étude. Pendant
l'entre deux guerres, les travaux sont commencés avec l'aide des prisonniers
allemands puis arrêtés. En 1956, la S.N.C.F. supprime la ligne de voyageurs sur
Hagetmau et la double voie entre la gare
de St Sever et la halte d'Augreilh. Enfin, le lundi 7 avril 1970, le dernier
autorail de voyageurs rejoint Dax.
De 1961 à 1970, le trafic voyageurs n'a
cessé de diminuer passant de 8 000 par an à 2 000. Les marchandises ont un
tracé en dents de scie difficilement explicable (figure n° 21).
Actuellement, la gare comporte 4 passages
de trains par jour. A 8 H passe le train Mugron-Monfort qui repasse à 11 H 30,
à 12 H 30 arrive le train de Hagetmau qui revient à 16 H 45. En 1970, le trafic
a été de 19 000 tonnes, les arrivées représentant 61,5 % du trafic
marchandises. Il faut noter les arrivées de sucre, de sel, de tourteau et du soja
venant de Bassens pour la COFNA, de machines agricoles et d'eaux minérales.
Mais le trafic marchandises dans les arrivées est essentiellement, outre ces
produits, composé par les engrais venant de Lorraine.
Dans le trafic colis, les arrivées sont
constituées par des paquets et de jeunes poulets.
Les départs comprennent le maïs pour
Bayonne, les plumes pour l'Allemagne et les bouteilles d'eaux minérales, dans
le trafic colis durant l'automne de foies gras en conserve.
Les autobus S.N.C.F. de la ligne Mont de
Marsan-Dax sont au nombre de 9 dans les deux sens par jour.
106
107
Les transports routiers
Il y a d'autres lignes qui passent à
Saint-Sever.
Tous les jours passe, une fois dans
chaque sens, l'autobus de la SERAG qui a remplacé la ligne ferroviaire
Hagetmau-Mont de Marsan. Les mardis, mercredis et samedis, cette ligne connaît
des autobus supplémentaires. Il faut noter aussi, le mardi, le car de
Saint-Sever à Aire et le jeudi, le passage dans la ville de la ligne
Amou-Samadet-Mont de Marsan.
Saint-Sever possède deux entreprises de
transports de voyageurs. L'une d'elles, la maison BACARRÈRE fondée en 1929,
organise de nos jours des excursions internationales toute l'année. Cette
affaire, avec sa succursale à Capbreton, emploie une vingtaine de personnes.
Il faut noter, sur la commune, la présence de 5 petites entreprises
spécialisées dans les transports de marchandises par route qui groupent
seulement 7 véhicules.
Les transports occupent une faible place
dans l'économie saint-séverine depuis le déclin du rail. En 1968, il
n'existe que 57 personnes vivant des transports,
soit 3,4 % des actifs.
108
CHAPITRE VI
Une activité d'avenir : le tourisme
C'est l'activité la plus récente et si
elle n'est pas perceptible sur la composition des actifs, de nombreux
commerçants en retirent les fruits. Depuis toujours, même au temps où le
tourisme n'existait pratiquement pas, de nombreuses personnes faisaient un
détour pour visiter le Cap de Gascogne.
Le patrimoine (plan n° 22)
Il y a deux sortes de richesses : les
beautés naturelles du site et le patrimoine archéologique et architectural.
- Le patrimoine naturel et ses
aménagements
. L'Adour et ses affluents saint-séverins
constituent le premier atout de Saint-Sever. Ces cours d'eau et en particulier
l'Adour offrent de nombreuses distractions : pêche, promenade, baignade,
canoë-kayak, calme … Mais de nombreux aménagements améliorent nettement les
avantages du fleuve : véritable plan d'eau entre les deux ponts, finition de
l'aménagement des berges, amélioration des voies d'accès et nettoyage de
quelques endroits inaccessibles. Les rivières affluentes n'étant pas polluées
pourraient permettre un développement de la pêche.
. La végétation luxuriante de l'abrupt et
des ravins perpendiculaires présente une beauté inconnue qui pourrait être exploitée
par des sentiers de promenade.
. Le patrimoine archéologique et
architectural :
Pour cette étude, nous reproduisons ici
l'éminente description des bâtiments du patrimoine saint-séverin faite par
Michel LE GRAND, archiviste des Landes dans sa monographie historique sur
Saint-Sever en 1933
L'abbatiale est le joyau des richesses
architecturales saint-séverines :
"Le portail Ouest donne accès dans
l'église. Deux impressions dominent, devant cette nef romane couverte d'un
berceau plein cintre à doubleaux : sa majesté puissante d'abord et sa
luminosité presque insolite ans un édifice de cet âge et de ce style. En effet,
triforium et fenêtres hautes sont modernes et les oculi qui versent à flots la
lumière s'ouvraient jadis beaucoup moins largement laissant seulement filtrer
dans l'édifice cette pénombre, charme austère des églises romanes.
Un manque d'unité frappe dans les grandes
arcades du rez-de-chaussée : la première paire à droite est en plein cintre ;
les autres sont brisées. Ces dernières ont été sans doute sapées par les
protestants qui furent condamnés à les rétablir. Les bas-côtés Sud contigu ou
transept est ancienne (fenêtre romane, voûte d'arêtes très bombée).
La nef s'ouvre par un arc plein cintre
sur un très beau transept, des proportions grandioses dont le premier étage
s'orne au nord comme au sud, d'une arcature ajourée également en plein cintre.
Dans le bras nord, il faut remarquer une colonne monolithe en marbre provenant
probablement du GLEYZIA D'AUGREILH posée sur une base très curieuse où sont
grossièrement sculptés des animaux accroupis.
109
111
Le chœur, nous l'avons dit, a été refait au XVIIème siècle.
L'église renferme une belle collection de chapiteaux dont beaucoup ont été
restaurés surtout dans la nef. Le bras nord du transept en possède de
remarquables (oiseaux fantastiques) mais les deux plus intéressants sont peut
être ceux du premier pilier sud à droite en rentrant et du premier pilier nord,
dans la chapelle des fonts. Au chapiteau du pilier sud, se déroule l'histoire
du martyre de Saint Jean Baptiste : danse de Salomé, le corps ployé en deux,
devant Hérode et ses convives ; décollation du saint et ascension dans le ciel
de son chef porté par deux anges : scènes traitées avec une vigueur, un
réalisme et un raccourci singuliers. De l'autre côté (premier pilier nord),
c'est la curieuse représentation du nouveau testament à cheval sur l'ancien.
Près de la chapelle des fonts, dans le bas-côté nord, se trouve l'ancien maître
autel en bois doré de style espagnol.
Les orgues spécialement classées étaient
l'œuvre de Dom Bedos. Elles ont remplacé celles qu'avait donné en 1525 l'Abbé
Jean DABADIE. Les jeux de Don Bedos ont d'ailleurs été très modifiés par
CAVAILLÉ-COLL. De nos jours, l'orgue mérite une restauration afin d'éviter sa
perte.
Au porche latéral nord, entièrement
refait, s'inscrit un tympan bien défiguré: on y distingue encore un Christ en
majesté. Les chapelles absidioles montrent à l'extérieur une curieuse
décoration : cordons de billettes et corbeaux sculptés.
Les constructions abbatiales des
Bénédictins relevées à la fin du XVIIème et au début du XVIIème siècle
constituent un ensemble intéressant.
C'est d'abord le cloître actuel où on
accède par une porte pratiquée dans le bras sud du transept de l'église. Aucun
vestige ne subsiste du cloître primitif, l'édifice actuel, carré parfait dont
les arcades en plein cintre sont en partie bouchées, apparaît assez étriqué en
raison du mur qui divise l'espace intérieur et de la végétation venue sur ce
terrain. Seules sont ouvertes les galeries de l'est et du sud. Le cloître est
voûté d'arêtes ; la plupart des chapiteaux ne sont pas sculptés mais simplement
épannelés ; pourtant au fond de la galerie sud, quelques motifs d'inspiration
végétale (choux, raisins) sont inscrits dans les pierres au-dessous de deux
chapiteaux épannelés.
Le bâtiment abbatial proprement dit
s'étend au-delà du cloître d'ouest en est parallèlement à l'église ; il abrite
les divers services de la mairie. Au rez-de-chaussée, une salle de réunion
occupe l'ancien réfectoire des Bénédictins. Un monumental escalier Louis XIII
conduit au premier étage où règne une longue galerie desservant les bureaux, la
salle du Conseil, etc …
Une sorte de grenier-promenoir occupe
l'étage supérieur : c'est la mirande d'où l'on découvre une vue très curieuse
sur l'enclos du cloître, le vaisseau de l'église et la ville.
112
113
Si l'église et l'abbaye des Bénédictins sont les principales
curiosités archéologiques de Saint-Sever, elles ne doivent pas faire oublier le
couvent des Dominicains aux Jacobins. Pour nous y rendre, prenons à gauche de
l'église la rue des Arceaux qui débouche sur la place de Verdun, ancienne place
des Platanes. Ces platanes plantés sur l'emplacement de l'ancien Hôtel de Ville
encadrent une colonne surmontée d'une urne élevée en l'honneur du Général
LAMARQUE. La rue qui conduit aux Jacobins porte d'ailleurs le nom du général et
son hôtel construit en1610 s'élève sur la gauche ; corps de logis central
flanqué de deux pavillons carrés ; la grille d'entrée porte les initiales M.L.
: Maximilien LAMARQUE.
L'église des Jacobins est aujourd'hui
défigurée. Elle doit remonter dans ses parties les plus anciennes au début du
XIVème siècle : témoins les colonnettes à chapiteaux sculptés du portail sur la
Rue Lamarque. Mais l'arc très surbaissé de ce portail sous le tympan muré est
le plus récent comme aussi la rosace bouchée du pignon, de style flamboyant.
Entre l'église et le cloître, un petit bâtiment fait saillie sur la rue avec un
portail carré surmonté d'une niche à coquille vraisemblablement de la fin du
XVIème siècle.
Sur la rue Armand MARRAST s'allonge la
nef de l'église avec grandes arcades et fenêtres ogivales en partie murées
flanquée d'un clocher à lanternon mi-briques, mi-pierres de taille. Un chevet
plat percé d'une baie moderne termine l'édifice. Le cloître du XVIIème siècle
rappelle beaucoup par son style et la teinte rose de sa brique certains
édifices toulousains. Très bien conservé dans son ensemble, il frappe par la
belle ordonnance de sa construction : grandes arcades en plein cintre et voûtes
d'arêtes. Une corniche règne tout autour au-dessus des arcades avec au centre
de chacune d'elles un motif sculpté. La galerie du sud supportait évidemment
une construction supérieure car elle a été coupée : l'on voit encore le départ
des arcs plein cintre de ce premier étage.
Il subsiste
bien peu de vestiges des anciennes fortifications de Saint-Sever. L'un deux
s'élève non loin des Jacobins, au coin de la place de la République et de la
rue de l'Hospice : c'est une tour de l'ancienne enceinte qui défendait la ville
du côté du midi et la séparait de La Guillerie (photo 4, planche 1).
A l'opposé de
la ville au nord-ouest, dans la cour de l'école maternelle, apparaissent aussi
quelques traces des fortifications de Saint-Sever : à droite une tour d'angle
surplombant une fondrière et commandant une des pentes ; à gauche, la base
d'une tourelle d'angle formée de cinq assises de boudins de pierres
circulaires.
La porte du
Touron est la seule entrée de la ville presque intacte.
En plus de
toutes ces richesses, la ville possède de nombreuses maisons du XVIIème et du XVIIIème disséminées à
travers le noyau urbain. Le plus vieil immeuble semble être la maison qui fait
l'angle entre la rue Lafayette et la rue du Tribunal.
114
La vieille
ville est site urbain classé. C'est le seul ensemble urbain du département qui
possède ce titre. Un site d'accompagnement prévu autour de la ville sera limité
: à l'ouest par le ruisseau du Touron ; au nord, par la rue de la Gare et la
route de Cachon ; à l'est, par le ruisseau de Prouyan et la rue de Bellocq ; au
sud, par la rue St Vincent de Paul, cette dernière zone servant à ne pas
dénaturer les ravins perpendiculaires à l'abrupt.
Toutes ces
richesses ne sont pas connues, ni visitées, les touristes venant à St Sever
pour l'abbatiale. Ils s'arrêtent sur les parkings autour et rares sont ceux qui
vont aux Jacobins. Il est nécessaire de créer des circuits pédestres à
l'intérieur de la ville et des monuments, et de diriger les véhicules des
touristes vers les parkings périphériques afin de décongestionner les places du
Tour du Sol et Léon Dufour. Les circuits devraient être courts. Ils devraient
permettre la connaissance de toutes les richesses et une meilleure répartition
entre les commerçants des ressources fournies par les visiteurs. De même, le
cloître de l'abbaye bénédictine devrait être restauré et un musée lapidaire
créé …
Les aménagements touristiques existants :
- Le stade
municipal (photo 18, planche VII) couvre une surface de près de 15 ha dont une
partie est aménagée. Le complexe sportif comprend 2 terrains de rugby avec 1
200 places couvertes, 1 terrain de tennis, un stand de ball-trap et une piscine
avec 2 bassins dont l'un de 25 m de long. Le camping "Les rives de
l'Adour" jouxte cet ensemble. Il s'étend de l'ancien pesage à la voie
ferrée et offre plus d'une centaine de places. Ce camping *étoile comprend 10
emplacements de caravanes dont 8 goudronnées. En 1969, la camping a reçu 946
touristes français et 68 touristes étrangers pour 4 858 nuitées, en 1970, 950
français et 110 étrangers pour 4 911nuitées. Si nous faisons le rapport nuitées
sur le total des clients, nous obtenons pour 1970 : 4,6 nuitées par personne.
Il s'agit donc
d'un camping de passage sur les routes de l'Espagne et de la Méditerranée à
l'Atlantique. Il est ouvert toute l'année mais la grande majorité des clients
viennent de juin à septembre.
La proximité de
l'Adour et de la piscine font de ce camping un endroit de vacances attrayant et
la future amélioration du bloc sanitaire participera au développement de cette
activité.
- La ville
possède deux jardins publics :
. Le jardin de
la Sous Préfecture dit "Parc de Toulouzette" semble plus ancien mais
il a été dénaturé et rétréci par l'implantation d'écoles.
. Le parc de
Morlanne (photo 19, planche VII) jouxtant les
arènes avec ses pentes est beaucoup plus reposant. Son site sur le bord de
l'abrupt en fait sa beauté et son charme.
L'équipement hôtelier et gastronomique
Il existe trois
petits restaurants qui sont héritiers de la tradition d'aubergiste.
Les hôtels
restaurants saint séverins possèdent une renommée régionale et même nationale :
. Le Relais du
Pavillon (photo n° 20, planche VII) qui est classé deux étoiles A est situé à
Péré au carrefour des nationales 124 et 133. Il possède un parking, un garage
et un jardin, il a 19 chambres dont 14 avec bains-douches. Il emploi 10
personnes.
. L"Hôtel
de France et des Ambassadeurs qui a pignon sur la place du Cap du Pouy est
classé une étoile A. Il possède 22 chambres dont 14 avec bains-douches. Il a un
parking et un garage. Il emploi 7 personnes.
Ces deux hôtels
restaurants possèdent des chefs cuisiniers très connus dans le monde
gastronomique.
Il faut noter
ensuite l'Hôtel du Commerce avec 12 chambres, l'Hôtel LAUQUÉ avec7 chambres et
l'Hôtel DUMAS avec 7 chambres.
La capacité
hôtelière de Saint Sever est de 67 chambres.
Le tourisme à
Saint Sever est une activité d'apport, il mérite d'être amélioré par des
infrastructures et des superstructures encore plus évoluées.
CHAPITRE VII
La gestion
communale
Quelques
aspects du budget communal :
Notre intention
n'est pas d'étudier complètement le budget de la ville de Saint Sever mais de
montrer quelques aspects à partir de certains ratios. Nous en rappelons pour
mémoire les définitions :
- Effort fiscal par habitant = Produit des centimes
Nombre
d'habitants
- Centime démographique = Valeur
du centime x 100
Nombre
d'habitants
- Dette par habitant = Dette
à long et moyen terme
Nombre
d'habitants
- Dépense ordinaire par habitant = Dette ordinaire brute (prix des services)
Nombre
d'habitants
- Effort fiscal comparé = Produit
des centimes
Total
des produits fiscaux
- Effort d'épargne = Epargne
brute x 100
Produits
fiscaux
Epargne brute – recette ordinaire brute – dépense ordinaire
brute
- Dépense en personne par habitant = Dépense en personnel
Nombre
d'habitants
Années
|
1963
|
1964
|
1965
|
1966
|
1967
|
1968
|
1969
|
1970
|
Population
|
3
983
|
3 983
|
3
983
|
3
983
|
3
983
|
4 360
|
4
360
|
4
360
|
Effort fiscal par habitant
Centimes démographiques
Dette par habitant
Dépense ordinaire par habitant
Effort fiscal comparé
Effort d'épargne
Dépense en personne par habitant
|
81,6
210,5
0,594
- 2,2
73,90
|
102,8
0,140
576
248,2
0,617
18,2
71,00
|
109,9
0,141
783
258
0,590
30,9
74,00
|
118,2
0,1405
690
328
0,604
32,2
81,50
|
127,5
0,1407
805
370
0,621
4,6
94,50
|
129,00
0,1285
935
356
0,614
-
0,3
101,10
|
142,50
0,129
1 210
329
0,621
1,09
115,50
|
144,8
0,132
332
0,586
123,00
|
En 1970, le budget ordinaire était de 1
450 783,27 francs et le budget extraordinaire de 446 567,43 francs. L'effort
fiscal a augmenté en 1964 et en 1969. En 1969, les nombreux travaux
d'infrastructures et de superstructures des années 1966-1967-1968 sont la cause
de cette évolution. La diminution du centime démographique en 1968 provient du
changement du nombre d'habitants. Mais il faut noter qu'en 1964, il est de
0,140 et en 1970 de 0,132. Ces deux années sont prises 2 ans après les
recensements. La dette par habitant ne cesse de croître, ce fait provient de
l'effort de ces dernières années. Le prix des services reste relativement
stable après l'augmentation de 1966. L'effort fiscal comparé ne subit pas de
modification constante. L'effort d'épargne est très important en 1964, 1965,
1966 ; il s'agit là d'une préparation d'emprunt et des conséquences de
changement de municipalité. En 1967, 1968 et 1969 arrive la période
d'investissement qui fait chuter l'effort d'épargne. Actuellement, (1970-1971),
Saint Sever fait face au paiement des intérêts d'emprunts ce qui explique aussi
la dette importante par habitant. C'est la période de digestion des emprunts.
Enfin, les dépenses en personnel croissent régulièrement et sont analogues aux
villes de même importance.
Une étude plus
fine des ressources et des dépenses de Saint Sever pourrait permettre de suivre
le coût des infrastructures d'accompagnement et surtout d'entraînement des
zones industrielles et aménagements touristiques. L'étude de la dette pourrait
amener à évaluer la rentabilité des investissements.
Notre but
n'était pas d'orienter dans ce sens notre travail.
Les infrastructures et les équipements
urbains
La
configuration du site urbain pose de gros problèmes pour la construction,
l'entretien et la rentabilité des divers réseaux.
- Le réseau
d'assainissement
Jusqu'en 1965
existait un réseau très archaïque, héritage du Moyen Age, il ne couvrait pas
toute la zone urbaine. Les eaux usées étaient évacuées par les ravins de
Prouyan, de la côte de Brille et du Touron. Après d'importants travaux et la
pose de 5,6 kilomètres de canalisation, la grande majorité des eaux passe
actuellement par le ruisseau du Touron et son affluent donnant place du Cap du
Pouy. Quelques maisons seulement jettent leurs eaux dans le ravin de Prouyan et
de la côte de Brille.
Malgré l'existence d'un collecteur entre la
cité Montadour et le parc de Toulouzette, le ruisseau du Touron est devenu un
véritable égout nauséabond. Cette eau sale et blanchâtre se jette dans l'Adour
quasiment en face de l'égout de la zone industrielle polluant ainsi le fleuve.
Pour pallier ces inconvénients, de grands travaux sont nécessaires. Tout
d'abord, il est prévu de construire un grand collecteur sous la côte de la
Nationale 133 qui doit drainer toutes les eaux usées de la ville haute. Puis,
entre l'avenue René Crabos et la voie ferrée, la construction d'une station
d'épuration pour toute la zone urbaine y compris Péré, permettra d'évacuer des
eaux relativement propres dans l'Adour par le canal du Bahus.
- La
distribution de l'eau
Après la
guerre, la vieille réserve d'eau des Jacobins s'avère largement insuffisante et
de grands travaux sont nécessaires. Pendant la guerre, grâce aux Allemands, la
source de Marseillon située dans l'anticlinal d'Audignon commence à être
aménagée. Actuellement, après une série de travaux échelonnés sur 25 ans, Saint
Sever possède 1 300 abonnés au service municipal de l'eau et 50 au Syndicat de
Marseillon qui est géré par la Compagnie Française des Conduites d'Eau.
Il y a 22
kilomètres de canalisations alimentées par 3 réserves d'eau. Le grand château
d'eau d'Hountagnères, avec ses 55 mètres de haut et 400m³, alimente la ville
haute. La réserve qui est au pied avec ses 200 m³ sert pour le quartier
d'Augreilh et enfin les deux citernes de Pipoulan avec 250 m³ chacune font
fonction de château d'eau pour la ville basse et les communes rurales du canton
situées au nord du fleuve.
La consommation
journalière de la commune est de 1 100 m³ en hiver et de 1 200 m³ l'été, soit
275 litres par habitant et par jour. L'eau de Marseillon est pure et surtout
non traitée, mais elle est analysée tous les mois. Actuellement, l'eau arrive
dans toutes les maisons de la commune.
Nous nous
apercevons rapidement du manque de réserve en eau, mais cette carence est
palliée par la présence de nombreux cours d'eau sur la commune (Adour, Gabas,
Bahus et ruisseaux de l'abrupt).
- Le réseau de
gaz
Depuis le
milieu du XIXème siècle, Saint Sever possédait une usine à gaz qui a
fermé ses portes pendant l'entre-deux guerres, un réseau urbain et un éclairage
public au gaz. Plus tard, les gazomètres étaient alimentés par camions depuis
Saint Marcet. Après la découverte du gaz de Lacq, le combustible venait
toujours par la route de la vallée du Gave de Pau. Mais le passage à l'Est de
la ville, sur la commune de Montgaillard, d'un des deux gazoducs qui se
dirigent vers le nord de la France, permit le rattachement du réseau Saint
Séverin grâce à une conduite à 60 bars de pression, longue de 7 kilomètres. Il
y a 480 abonnés dans la zone urbaine pour un réseau de 13 kilomètres avec 4
bars de pression.
119
- La
distribution électrique
La vieille
sous-station de Cachon a aussi disparu avec ses interconnexions sur Aire, Dax
et Mont de Marsan. De nos jours, la partie haute de la commune est alimentée
par une ligne venant de Hagetmau qui provient de la centrale thermique d'Artix.
La vallée de l'Adour est reliée à Mont de Marsan et de là à Dax et aux
Pyrénées.
Il y a près de
1 500 abonnés. Le courant arrive à toutes les maisons par l'intermédiaire de
175 kilomètres de lignes. Il y a 32 transformateurs publics et 24
transformateurs privés sur la commune. Les entreprises ROMA et COFNA possèdent
les plus importants : 400 KVA. Le problème majeur sera la mise sous terre des
réseaux basse tension de la vieille ville en raison du classement du site
urbain.
- Le téléphone
Saint Sever a
vu après la guerre la disparition de son central manuel pour être rattaché à
Mont de Marsan. Il y avait en 1971, 260 abonnés soit 1 téléphone pour 17
habitants. Mais la répartition est différente suivant les professions :
Agriculteurs
1 pour 60
Militaires 0 pour 137
Adultes
ans profession 1 pour 51
par
contre :
Service
santé 1 pour 1,3
Commerce 1 pour 3,5
Le
téléphone automatique est pour la fin 1971 et le centre relais de Proyan
permettra le branchement de 600 lignes. Saint Sever ne connaîtra plus
prochainement les attentes et les retards pour l'obtention des communications.
-
Ramassage des ordures
Malgré
la petite taille de la ville, le ramassage des ordures et surtout leur
disparition posent certains problèmes. Le ramassage par camion hermétique
s'effectue depuis quelques années. Les ordures ainsi ramassées sont entreposées
dans les fonds de ravins, de préférence sans ruisseau pour éviter la pollution.
Mais les ravins se comblent vite. Les fumées nauséabondes, les rats, le risque
d'incendie et la stérilisation des terres recouvertes constituent des éléments
négatifs de cette méthode. La solution doit être le traitement par un service
spécialisé conçu par un syndicat intercommunal.
120
CONCLUSION GÉNÉRALE
Après
une domination de la Chalosse qui dura jusqu'au début du XXème
siècle, Saint Sever s'est endormie dans une léthargie profonde. Les élites ont
plusieurs fois refusé les chances du renouveau. De nos jours, la ville voudrait
consolider sa place en Chalosse, face à Hagetmau l'industrielle. Si le commerce
ne dépasse pas le canton, les services saint séverins comme l'hôpital
conservent encore le monopole dans le sud-est du département. La récente
industrialisation et l'explosion suburbaine des années 1960 ont redonné à la
ville une figure active dans une région où les communes rurales se meurent peu
à peu. La chaîne agro industrielle est un grand point de départ pour une
profonde interconnexion entre le secteur rural et l'industrie. Le but de Saint
Sever, comme de toutes les petites villes actives dans une zone rurale en
déclin, est de fixer l'exode rural par des créations d'emplois régulières et
solides.
Le
Cap de Gascogne doit surtout développer le tourisme et s'affirmer comme l'un
des premiers centres architecturaux et archéologiques du département. Les
années qui viennent seront décisives : Saint Sever doit bouger afin de rester
le CAPUT VASCONIÆ
121
TABLES DES
FIGURES, DES PLANS ET DES CROQUIS
N° 1 - Situation en Aquitaine
2 – Situation en Chalosse et Marsan
3 – Points de passage sur l’Adour des aturiens landais
allant à Mont de
Marsan
4 – Plan de la commune de Saint-Sever
5 – Le site au 25 000ème
6 - Plan de la zone
urbaine
7 - Saint-Sever
avant la révolution
8 – Morphologie actuelle du noyau urbain
9 – a) Courbe des permis de construire
b) Forme de
l’habitat
10- a) Pyramide des âges des actifs
b) Lieu de
naissance de la population
11- a) Courbe de la population
b) Le bilan
naturel
12- Etude de l’évolution de la population
13- Evolution de la population de 4 villes depuis 1801
14- a) Pyramide des âges avec la population aborigène
b) Age des
immigrants de 1962 à 1968
15- a) Répartition par catégorie d’activité économique
b) Répartition par catégorie d’activité
économique de la différence des immigrants et des
émigrants entre le 1er mars 1967 et le 1er mars 1971
c) Age des migrants du 1er
mars 1969 au 1er mars 1971
16- Les activités commerciales, les artisans
et les professions libérales de la
ville haute
17- Zones d’attraction commerciale et
démographique
18- Origine des naissances des 2 maternités
122
19- Les activités
économiques et le téléphone
20- Les migrations
journalières vers Saint-Sever
21- Trafic
S.N.C.F. de 1961 à 1970
22- Le tourisme
dans la ville haute.
Hors texte :
plan au 1/5000ème
123
TABLE
DES PLANCHES
Planche I : Photographie aérienne de la ville haute
Planche II : Porte du Touron – Place du Tour du Sol avec
immeubles d XVIIIème - Monastère des Jacobins – Tour Sud-est et
mur d’enceinte
Planche III : La ville basse vue de
l’abrupt (Morlanne)
Planche IV : Les maisons bourgeoises de la rue Lamarque
Petites maisons du XIXe de la rue du Bellocq
avec petit jardin à l’arrière
Quartier d’Augreilh
Planche V :
Création d’une rue dans le vieux centre : rue du Sénéchal
La cité Montadour
Le lotissement « Cap de Gascogne »
avec le C.E.G. dans le fond
Planche VI
: La marché à la volaille
La rue Lafayette : principale rue
commerçante
L’abattoir à volailles sur la zone
industrielle
L’usine PYRENEX
Planche VII : La gare et la zone
industrielle vues de la côte contournant Morlanne
124
Planche VIII: L’abbatiale bénédictine
Le complexe sportif
Le jardin public et les arènes de Morlanne
Le carrefour de Péré et le « Relais du
Pavillon »
125
TABLES DES MATIERES
Pages
Avant propos
3
Introduction 6
Situation de la ville 6
Climat 8
PREMIERE PARTIE
L’ évolution de l’espace urbain et ses problèmes actuels 9
Chapitre
I : Le site 12
Description du
site 12
Etude
morphologique du site 12
L’histoire du
site préhistorique de Morlanne 13
Le site
médiéval 14
Problèmes
actuels du site 14
Chapitre
II : L’évolution historique de la morphologie urbaine 17
La deuxième
abbaye et les débuts de la ville (993 – 1099)) 17
L’éclosion de
la cité (1100 – 1294) 17
Les ravages des
guerres franco-anglaises (1295 – 1442)
20
De la 1ère reconstruction au passage des protestants
(1443 – 1569) 23
La 2ème
reconstruction et les grands travaux du XVIIIe siècle 23
(1571 – 1809)
La stagnation
dans la construction (1810 – 1945)
24
Le léger
redressement d’après la guerre (1946 – 1962)
25
L’explosion
suburbaine (1963 – 1971)
26
Chapitre III : La morphologie, les structures urbaines et les problèmes 28
d’urbanisme
Description du
paysage urbain et de ses environs 28
La morphologie
et les structures urbaines
31
Les grands
problèmes d’urbanisme et les orientations du zonage urbain 40
126
DEUXIEME PARTIE
Etude de
l’évolution et des activités de la population
41
Chapitre I Traits caractéristiques de la population 42
Courbe de la
population
42
Composition par âge
44
Structures des
ménages
45
Quelques aspects
politiques et sociologiques des
46
habitants de
Saint-Sever
Chapitre
II : Un mouvement naturel longtemps défavorable 48
La natalité de
1801 à 1970
48
La fécondité en
1962 et 1968
49
La mortalité de
1801 à 1970
51
Bilan naturel de
1801 à 1970
52
Chapitre
III : Le mouvement migratoire et son redressement 54
Etude du solde
migratoire de 1821 à 1953
54
Indice
d’émigration des aborigènes nés entre 1928 et 1955 56
Etude du solde
migratoire de 1954 à 1961
58
Etude du solde
migratoire entre 1962 et 1968
58
Comparaison des
courbes de la population de 4 villes voisines
59
Le mouvement
migratoire du 1er mars 1969 au 28 février 1971 62
Chapitre
IV : Etude de l’évolution de la population 64
De 1801 à
1840 : forte croissance
64
De 1841 à
1860 : la première forte baisse
64
De 1861 à
1871 : un redressement éphémère 64
De 1872 à
1945 : une longue décadence
64
De 1946 à
1953 : une timide croissance
65
Chapitre V : Répartition par catégorie d’activité économique de 66
1954 à 1971
La situation
avant 1962 66
L’évolution de
1962 à 1968
66
Le recensement de
1968
70
Evolution du 1er
mars 1969 au 28 février 1971
72
Conclusion 73
127
TROISIEME PARTIE
Les
activités de Saint-Sever
74
Chapitre
I : Le
lent déclin du marché 75
Les produits
agricoles qui ont disparu des marchés
75
Les produits
agricoles dont la vente est en déclin
76
Les produits
agricoles qui résistent encore
77
La disparition
des foires et le déclin de l’activité des marchands forains 79
Chapitre
II : Un
commerce concurrencé par Mont de Marsan
80
Evolution des
activités commerciales depuis le début du XXème siècle 80
Les zones
commerciales
84
La zone
d’influence du commerce
84
Chapitre
III : Saint-Sever
petit centre de service de la Chalosse 87
Services et
professions liées à la fonction cantonale
87
Services et
professions débordant le cadre cantonal
87
Chapitre
IV : Une
industrie liée à l’économie rurale de la Chalosse 92
Evolution de
l’artisanat et des entreprises industrielles
92
La situation
actuelle de l’industrie et de l’artisanat
93
Conclusion
générale sur l’industrie et l’artisanat 104
Chapitre V : Les activités liées aux transports 105
La
S.N.C.F. 105
Les
transports routiers 107
Chapitre VI : Une activité
d’avenir : le tourisme 108
Le patrimoine 108
Les aménagements touristiques existants 114
L’équipement hôtelier et gastronomique 115
Chapitre VII : La gestion communale 116
Le budget communal 116
Les infrastructures et les équipements urbains 117
CONCLUSION
GENERALE 123
Tables des figures, des plans et des croquis 121
Table des planches 123
Table des matières 125
Bibliographie 128
128
BIBLIOGRAPHIE
I - Cartes et photographies aériennes :
I.G.N. :
carte au 200 000ème au 50 000ème et au 20 000ème (stéréominute et cartes)
Cassini :
carte d’Orthez , feuille 107 (1766-1769)
Ministère de
l’Equipement : carte au 10 000ème, 5 000ème et 2 000ème
Mairie de
Saint-Sever : plans cadastraux de 1809, 1844 et 1944
Archives
départementales : plans et lieux (banlieue de Saint-Sever) dans le terrier
des bénédictins du XVIIIème siècle
Archives
municipales : plans des travaux de la fin du XVIIIème siècle
Base aérienne
118 : photos aériennes au 10 000ème de 1966 et au 5000ème du 12
août 1970.
A de Guénin et
Jean Claude Girard : cartes extraites de l’enquête pour la rédaction du
plan d’urbanisme – Mont de Marsan
II – Rapports
– statistiques – sources :
Mairie de
Saint-Sever :
Listes
nominatives du recensement de 1968 (92 pages)
Registres
d’état civil de 1800 à 1971
Tableau des
rectifications des listes électorales de 1969 à 1971
Registre des
permis de construire
Registre des
chômeurs
Dossier du
camping
Almanach des
Landes de 1899 et de 1932
Archives
départementales :
Registre des
patentes de Saint-Sever en 1912
Evolution de
la population de 1801 à nos jours des 4 villes chalossaises
Table des
répertoires d’archives sur Saint-Sever
Ministère des
P.T.T. :
Bottin de 1970
Annuaire du
téléphone 1971
Journal Sud
Ouest :
Extrait s des
résultats des élections depuis 1965
Office du
Tourisme landais :
Brochure sur
les hôtels des six cantons de Chalosse
I.N.S.E.E. :
Résultats des
recensements de 1954, 1962 et 1968.
III Travaux et
études ayant trait à la région et à la ville :
BARATRA
M : les zones d’attraction
commerciale dans les Landes – Revue juridique et économique du Sud Ouest 1961
n° 1, page 3 à 85
BARRERE P.,
HEICH R., LERAT S. : la région du Sud Ouest Paris 1962 160 pages
BOURDEAU
F.J. : manuel de géographie historique : ancien Gascogne et Béarn
Tarbes 1861, 361 pages
BOUISSON :
histoire du monastère de Saint-Sever en latin 1681, édité à Aire en 1876
BRUTAILS
J.A. : bulletin archéologique 1900, pages 34 – 62 Paris
CHABAS
D. : villes et villages des Landes tome I notamment pages 353 – 370 –
Bayonne 1969
COMPAIN
J. : Saint Sever Revue de Béarn-Navarre et Landes 1888- pages 118-137
129
DUMAS
J. : Evolution de l’emploi en Aquitaine 1954-1965 – Bordeaux 1966- 174
pages
ENJALBERT
H. : les pays aquitains – première partie – Le modèle et les sols- tome I
Bordeaux 1960 – 603 pages
FABRE
L.A. : Erosion pyrénéenne et les alluvions de la Garonne – Annales de
Géographie N° 11 – 1902 pages 24 à 42
FERRON :
Notes d’histoire et de géographie Société de Borda – page 120
JOANNE
A. : Géographie des Landes – Paris 1885 80 pages
LABORDE
LASSALLE de A. : En Chalosse notes historiques Mont de Marsan 1907 (342
pages)
LAMBERT :
Plans anciens de l’abbaye de Saint-Sever en Gascogne 1957 (page 45) Société de
Borda
LE GRAND
M. : Saint-Sever Monographie Hossegor 1er juin 1933 (55 pages)
LERAT
S. : Les pays de l’Adour, structures agraires – Thèse de doctorat 1963
Bordeaux (578 pages)
MAIRIE DE
SAINT SEVER : Bulletins municipaux de 1948 (44 pages) Mont de Marsan et
1966 (35 pages) Paris
PAPY L. :
La Chalosse – Annales de géographie N° 40 1931 pages 239 – 258
PERILLAT
J. : Industrie dans le département des Landes Bordeaux 1959 (317 pages)
XVIIIème
Région Militaire : enquête sur le développement économique de la
région : Landes
REYNAUD
A. : Les mouvements de population dans le département des Landes de 1954 à
1962 Bordeaux 1964 (167 pages)
Richesses de
France : Les Landes – Bordeaux 1959
(188 pages)
TAUZIN
J.J.C. : Saint-Sever-Cap – Histoire au Moyen Age Société de Borda 1914 –
1916
Fin
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