DES URSULINES AU TRIBUNAL
ET À L’ÉCOLE DE MUSIQUE
DANIEL BALAVOINE
28 OCTOBRE 1634 :
Sur la proposition de Gilles Boutault, évêque d’Aire, sœur Françoise
de Cazères arrive à Saint-Sever pour fonder un couvent d’Ursulines. Accompagnée
par les mères, Sainte de la Haye, Elisabeth de Larroque, future supérieure,
Anne Lamouroux, Lucrèce de Lavie, Hélène de Boursiquot et Catherine d’Emery.
Elles s’installent dans un « local » sis près de l’actuelle place du
tribunal acheté à Pierre de Pontac, abbé commendataire de l’abbaye bénédictine.
Dom du Buisson dans son Histoire de l’Abbaye datée de 1681
signale que « pendant quelques années, les moines leur fournissent
librement des provisions et d’autres choses pour vivre ».
1634 – 1789 :
Pendant ces 155 ans, nous ne possédons guère de documents
permettant de reconstituer avec exactitude l’histoire du couvent qui a connu
sur cette période 21 supérieures identifiées.
Pour cette raison, nous préférons donner une chronologie des
faits les plus marquants :
AVRIL 1647 :
Les Ursulines louent une maison à Monsieur d’Auzolls près de
leur couvent qui s’agrandit peu à peu entre les actuelles rues des Ursulines,
Agnoutine, Louis Sentex et sur la place du Tribunal.
1653 :
Après avoir essaimé à Mont de Marsan, le couvent crée une
colonie à Sainte Livrade sur Lot, actuellement département du Lot et Garonne.
JUILLET 1662 :
Construction du noviciat et achats des métairies de Catalon
(Saint Eulalie) et le Basque ( ?)
JUIN 1758 :
Démolition du dôme de la chapelle qui menaçait de s’écrouler
1er
JANVIER 1760 à 6 heures du matin :
Ecroulement dans l’ancien fossé d’une partie du couvent
(actuellement rue Louis Sentex)
22 DECEMBRE
1789 :
Délibération des citoyens pour demander le maintien des
Ursulines en raison des services apportés à la population
1791 :
Mère du Sault est réélue supérieure par les religieuses en
présence de Jean Dutoya, officier municipal. Puis comme les 3 autres
congrégations de Saint-Sever, le couvent est dissous alors qu’il comprenait 28
religieuses de chœur et 9 converses.
22 MARS 1793 :
Une loi affecte la portion non vendue des bâtiments
« des ci-devant Ursulines de Saint-Sever » au placement de la Maison
d’Arrêt (parking actuel), de la caserne de la gendarmerie (halles et partie
nord de la place), du Tribunal de Première Instance et du Tribunal de Paix.
Décision confirmée le 22 mars 1803.
L’église qui pouvait contenir 400 personnes devient le
prétoire. Le reste est vendu à des particuliers (jardins, cimetière,
dépendances).
1802 :
Retour des Ursulines à Saint-Sever qui s’installent rue
Durrieu, dans l’hôtel de Barbotan, ancienne usine Abel Crabos.
1813 :
La salle d’audience du tribunal s’installe dans l’ancienne
chapelle
1835 :
Aménagement de la place du tribunal et de la petite côte.
3 SEPTEMBRE
1848 :
Le conseil municipal demande et obtient le maintien du
tribunal
1881 :
Construction de la nouvelle caserne de gendarmerie rue du
Bellocq
15 MAI 1891 :
Célèbre procès du père jésuite Audiffret pour un sermon
antirépublicain prononcé en l’abbatiale le 22 mars pendant le carême.
1895 :
Inauguration des halles sises sur l’emplacement de la
gendarmerie et agrandissement de la place devant les halles.
1950 :
Après sa fermeture pendant l’entre deux guerres, la prison
est démolie.
1957 :
Extension des halles. La rue en pente et le parking sont
couverts par une affreuse charpente métallique avec des tôles ondulées
galvanisées.
1988 :
Après avoir rendu à la commune l’aile sud du tribunal, le
ministère de la justice restaure le prétoire et l’aile nord pour y loger les services administratifs du
tribunal d’instance et la salle des avocats.
1990 :
Démolition des structures métalliques construites en 1957 et
restauration de la halle 1884.
Aménagement du parking (ancienne prison)
2006 – 2008 :
Rattachement du secrétariat puis du greffe au tribunal
d’instance de Mont de Marsan, seules les audiences restent à Saint Sever
31 janvier 2009 :
Fermeture définitive du tribunal d’instance initialement
prévue pour le 31 décembre 2009.
2010 :
Installation de l’Ecole de Musique Daniel Balavoine dans les
anciens locaux du tribunal
Daniel Balavoine, né à Alençon le 5 février 1952, est le
fils d’Emile ingénieur des ponts et chaussées originaire du Bas du Pouy et
d’Elisabeth Lamadeleine domiciliée rue Lafayette. Il passera son enfance à Pau
avec des séjours à Saint Sever. Le chanteur célèbre mourra accidentellement en
marge du Dakar le 14 janvier 1986 quelques jours avant ses 34 ans.
photo : de gauche à droite : halle 1884, ancienne
prison, tribunal (carte postale début XXème siècle)
Le couvent en 1789 occupait la partie nord de la place actuelle du tribunal, la halle, le petit parking, l'école de musique et les jardins à l'arrière
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